Alors que l’Arabie saoudite mobilise une quarantaine de pays pour lutter contre le terrorisme, en tout cas par la parole, le Qatar, l’Iran et la Turquie communiquent sur le renforcement de leurs liens économiques.
Qatar, le mal aimé !
La déclaration des ministres de l’économie du Qatar, de l’Iran et de la Turquie révélant qu’ils allaient approfondir leurs liens économiques, tombe juste au moment où le Prince héritier de l’Arabie saoudite, MBS, fait sa page de publicité pour déclarer une lutte sans merci contre le terrorisme. Comme on aimerait y croire !
Le Qatar ne figure pas parmi les 41 pays qui sont partis en croisade contre le terrorisme, il ne fut d’ailleurs même pas invité à joindre ces pays. Pour autant pouvons-nous dire que le Qatar et mal aimé où mis au banc de la société ?
Ceci serait particulièrement osé et faux, car à chaque jour qui passe la presse qatarienne ne manque pas de signaler le moindre visiteur venant de l’étranger et rencontrant les plus hautes autorités du Qatar. Et puis même parmi les membres du Conseil de Coopération du Golfe, deux pays, le Koweït et le Sultanat d’Oman, eux aussi renforcent leurs liens économiques avec le Qatar.
Les qatariens doivent simplement changer leurs habitudes et ignorer ceux qui les rejettent car ils n’ont plus confiance dans la parole du Qatar. Le monde et vaste et puis même parmi ceux qui ont rejoint la croisade saoudienne contre le mal, quelques coups de fils à l’émir ou au premier ministre qatarien ne manquent pas pour leur assurer leur discrète amitié.
Ce matin je pense à une phrase d’Honoré de Balzac : « Tous ces prétendus hommes politiques sont les pions, les cavaliers, les tours ou les fous d’une partie d’échecs qui se jouera tant qu’un hasard ne renversera pas le damier. »