Coexister, co-créer : apprendre à travailler et à vivre ensemble est le sujet du World innovation summit for education(WISE), du 14 au 16 novembre 2017. Pendant ce temps-là, l’émir du Qatar désespère de voir ce brassage d’idées ne pas se transformer en actes.
Apprendre à travailler, la problématique du Qatar et du Golfe persique
En observant le Qatar et les autres pays du Golfe, on est tous capables de citer quelques exemples de femmes ou d’hommes exceptionnels, qui ont réussi tant au niveau de l’éducation qu’en matière de travail. Peut-on pour autant généraliser ?
Ce que rapporte Emmanuel Razavi dans son livre « Qatar vérités interdites. Un émirat au bord de l’explosion, » interpelle. Son analyse fait froid dans le dos, car en finalité, il annonce la fin probable du Qatar dans un avenir proche. Le sursaut des qatariens n’ayant pas eu lieu et pourtant il y a Qatar Foundation, Wise… Malgré l’investissement du jeune émir Tamim bin Hamad al Thani, l’effondrement du château de sable, en parlant du Qatar, pourrait arriver avant la prochaine Coupe du monde 2022. En conclusion du paragraphe « La génération perdue » Razavi, écrit «Il y a peu de chances que « la jeunesse perdue » du Qatar, écartelée par ses contradictions, parvienne à former un jour une nation plus homogène que celle laissée en héritage par ses anciens.»
Il doute fortement du vivre ensemble des qatariens et pourtant c’est une nécessité impérieuse pour le premier d’entre eux, Tamim bin Hamad al Thani.
Un émir qui ne cesse de solliciter son peuple à s’investir plus
Fin 2016, l’émir Tamim bin Hamad al Thani lançait un appel à l’ouverture de la 45e session de l’Advisory Council, (…when I see billboards on the streets that read: « Qatar deserves the best », I say it would be more correct to read: « Qatar deserves the best from its citizens.)
Il y a quelques heures, à l’ouverture de la 46e session de l’Advisory Council, un an plus tard, il demandait au peuple qatari et notamment à sa jeunesse, de s’investir dans le secteur privé, en parlant de prise responsabilité, dans l’intérêt supérieur du pays.
Indéniablement le succès de WISE en matière touristique se confirme chaque année un peu plus, mais le doute s’installe pour le reste. On peut dire qu’en matière d’éducation, notamment pour les jeunes femmes qatariennes le but est quasiment atteint. Mais pour l’insertion dans la société, en particulier pour le travail, beaucoup reste à faire.
Enfin, pour le vivre ensemble, la marge de progrès est considérable. Le Qatar tient par la volonté inébranlable de son jeune émir et du commando qui l’entoure qui souvent frôlent le « burn out». Quant à la grande masse de la population qatarienne, elle est déchirée entre deux mondes. Celui de la fin des bédouins et des enfants des pécheurs de perles pour une planète mondialisée. Celui d’un monde patriarcal au passage inexorable à un monde matriarcal pour éviter l’essentiel des conflits qui ruinent les pays…
On peut réunir les savants du monde entier et discuter des jours durant. Pendant ce temps-là, l’émir du Qatar désespère de voir ce brassage d’idées ne pas se transformer en actes.
Top le dessin !