La stratégie américaine et israélienne ressemble fort à celle de deux éléphants dans un magasin de porcelaine. Mais le mouvement pour asphyxier le Hamas va bien au-delà des USA et d’Israël. Une des 13 demandes des boycotteurs du Qatar portait aussi sur le Hamas et plus largement sur les Frères Musulmans.
Le désarmement du Hamas ne peut intervenir que lorsque la confiance sera de retour
Ce qui se passe en Palestine montre à quel point certains adversaires du Hamas le déconsidèrent. On ne parle pas ici des faits de terrorisme pour les uns ou de résistance pour les autres, mais bien d’arriver à construire un possible gouvernement d’unité pour la Palestine entre le Fatah et le Hamas. En exigeant de rendre les armes avant toutes discussions, tant Israël que les USA en particulier Trump, se comportent comme deux éléphants dans un magasin de porcelaine. Si on voulait saborder l’initiative du Caire du 12 octobre 2017 entre le Fath et le Hamas qui prévoit de : « rétrocéder d’ici au 1er décembre toutes les responsabilités dans la bande de Gaza à l’Autorité palestinienne, entité internationalement reconnue et censée préfigurer un Etat palestinien indépendant,» on ne s’y prendrait pas autrement.
Mais le mouvement pour asphyxier le Hamas va bien au-delà des USA et d’Israël. Une des 13 demandes des boycotteurs du Qatar portait aussi sur le Hamas et plus largement sur les Frères Musulmans. La pression exercée sur le Qatar, notamment sur ses liens supposés avec l’Iran, touche bien au sujet du Hamas qui est soutenu par les iraniens. Depuis quelques temps déjà, le Qatar pousse gentiment le Hamas qui a son siège à Doha, à se trouver un autre lieu d’hébergement pour sa direction.
Tout cela ne peut que contribuer à la radicalisation du Hamas qui même s’il est décrié par une partie de la population de Gaza, reste un élément clé pour la réunification et la reconnaissance de la Palestine. Trump après avoir semé la zizanie dans le Golfe tente la même opération entre le Fatah, le Hamas et Israël.