La conférence du ministre des affaires étrangères du Qatar à l’IFRI, ce 25 septembre 2017, tombe au bon moment pour que celui-ci donne la vision de Doha à un parterre de politiques et personnalités françaises.
Doha cible ses interlocuteurs en France
Les ministres des affaires étrangères du Qatar passent tous par l’IFRI pour expliquer le positionnement de Doha en matière de politique étrangère. Cette année, la conférence à laquelle participe Cheikh Mohamed bin Abderrahmane Al-Thani, Ministre des Affaires étrangères de l’Etat du Qatar est d’une actualité brulante.
The Gulf Crisis : the View from Doha, s’est tenue le 25 septembre 2017, conférence présidée par Thierry de Montbrial, Président de l’Ifri, membre de l’Académie des Sciences morales et politiques. Uniquement sur invitation, Doha cible ses interlocuteurs en France en s’adressant à un parterre de politiques et personnalités françaises.
Chacun se souvient que l’Institut français des relations internationales (IFRI) est en France un centre de recherche et de débat indépendant consacré à l’analyse des questions internationales. Inspiré du modèle anglo-saxon, l’Ifri, think-tank ou « laboratoire d’idées » français, s’est affirmé dans la durée, depuis sa création en 1979 par Thierry de Montbrial.
L’agence Reuters rapporte l’essentiel des propos tenus par Cheikh Mohamed bin Abderrahmane Al-Thani. Rien ne permet à cette heure de considérer qu’une solution est proche, même si le Ministre des Affaires étrangères de l’Etat du Qatar indique que Donald Trump croie à une solution rapide du conflit qui oppose le Qatar à l’Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis et Egypte. C’est le même Trump qui a accusé le Qatar de continuer à financer le terrorisme, il y a à peine quelques mois.
Le choix de Cheikh Mohamed bin Abderrahmane Al-Thani de s’exprimer en France n’est pas un hasard. La France bascule lentement mais surement du coté qatari, ce qui n’est pas nouveau, avec les conséquences que cela occasionnera par rapport aux adversaires du Qatar.