La grande migration du 18e siècle et l’identification de la société globale du Qatar. Ce sont les deux sujets que je mets à la disposition des lecteurs pour ce troisième article sur l’histoire du Qatar.
Les années 1700 la grande migration
Les qabaîl (tribus) connues aujourd’hui au Qatar et tout le long de la côte orientale de l’Arabie sont pour la plupart arrivées au début du 18e siècle à la suite d’une période de grande sécheresse. Une distinction initiale est établie entre les personnes affiliées à une structure tribale et celles qui ne le sont pas. Une discrimination selon les lieux d’origine : l’Arabie ou l’Iran. Ce clivage schématique fait référence aux hommes de statut libre, ceci par opposition à ceux qui, dans la société traditionnelle, ne l’étaient pas : les esclaves. Les cahiers d’études d’Anie MONTIGNY de 1996 nous éclairent sur ces grandes tribus qui ont forgé ces 300 dernières années.
Une tribu au milieu du 18é siècle prend le destin du Qatar en main
La tribu des Al Thani aidée par des composantes commerciales et financières du pays s’insère dans les interstices de l’histoire pour prendre en main le destin du Qatar. L’affaire est complexe et instable car si l’Islam wahhabite constituait le cadre idéologique et les valeurs sur lesquelles devait se fonder la société globale, la notion de turâth (héritage culturel) permettait de conférer aux membres de cette société une individualité façonnée par une identité unitaire. En outre, elle contribuait à la réhabilitation du passé qui risquait de tomber dans l’oubli lorsque le pays s’est engagé sur la voie de la modernité.
Dans l’histoire du Qatar (4) nous examinerons le travail du clan Al Thani.
Source : Anie MONTIGNY, « Les Arabes de l’autre rive », Cahiers d’Etudes sur la Méditerranée Orientale et
le monde Turco-Iranien [En ligne], 22 | 1996, mis en ligne le 04 mars 2005, consulté le 09 juin 2013.
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