En regardant la presse du Qatar ce matin, les politiciens de ce pays se montrent souriants comme si finalement le boycott n’existait pas ! Au-delà des sourires officiels, si le Qatar n’entreprend pas un travail de fond, son avenir est toujours autant hypothéqué.
Les gestes pour redonner espoir à la population
Si Dieu le veut, nous allons dépasser ce moment difficile ! C’est la phrase qui tourne en boucle dans les discussions entre qataris. L’émir Tamim bin Hamad al Thani se montre ce matin avec une petite fille qu’il a assise à sa place sur son fauteuil royal. On le voit ainsi que son premier ministre, toujours souriant, recevoir le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, envoyé du président algérien, en mission politique et économique…
Les autorités qatariennes se montrent en public comme avant la crise commencée le 5 juin 2017. Ils pensent qu’ils ne risquent plus rien personnellement, les boycotteurs ne pouvant plus se permettre en théorie de fomenter un coup d’état. Pour l’émir du Qatar et son Premier ministre l’heure est venue de montrer que le Qatar croit en son avenir alors que la crise est rentrée dans son troisième mois.
Tout est affiché publiquement, projets de sécurité alimentaire, développement d’une agriculture futuriste, extension du Port Hamad qui devient le centre nerveux du pays, petite ouverture envers un statut des expatriés… pour montrer que le Qatar va franchir ce palier et reprendra son chemin.
Pourtant au-delà de cette envie, de cet espoir, la crise avec les 4 boycotteurs n’est pas terminée. Un seul exemple permet de comprendre que les effets collatéraux seront multiples et durables et que rien n’est vraiment terminé. Al Jazeera est en danger en Israël qui se sert de la fermeture de cette télévision qatarie dans plusieurs pays pour justifier à son tour un probable arrêt des émissions.
Au-delà des sourires officiels, si le Qatar n’entreprend pas un travail de fond, son avenir est toujours autant hypothéqué.