Les amis du Qatar désignent les Emirats arabes unis comme le commanditaire du piratage de QNA qui a servi d’excuse pour initier la crise du 5 juin 2017.
Comment faire en sorte que les mouches changent d’âne
Alors que la crise dans le Golfe tourne en bourrique, malgré le passage des grands ministres des affaires étrangères de notre planète, le Qatar essaie désespérément de fixer le zoom des caméras sur les Emirats arabes unis en les accusant d’avoir, pour le moins, payé ou organisé l’attaque de leur Agence officielle QNA.
Chacun se souvient que les medias émiratis et saoudiens se sont déchainés contre le Qatar, accusant son émir d’avoir tenus des propos de soutien notamment pour l’Iran, le Hamas … Or, quelques heures à peine après ces publications, les autorités qatariennes affirmaient « ne jamais avoir tenu, ce type de propos.» Evidemment cela n’a rien changé, puisque entre temps démarrait la crise du 5 juin 2017 entre d’une parte l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte et d’autre part le Qatar. Et depuis cette date le « boycott du Qatar se poursuit par les terres, les airs et la mer.» La bande des 4 a tout fait pour fixer les caméras mondiales sur le dos du Qatar, l’accusant « grosso modo » de tous les maux de la terre.
Si le Qatar a été un moment abasourdi, depuis quelques semaines et notamment ces derniers jours il pousse à son tour pour désigner un « coupable » qui serait à l’initiative de tout ce bazar. Les Emirats arabes unis sont ce « coupable idéal ». L’objectif est de séparer les Emirats arabes unis des saoudiens et des autres « boycotteurs ». Créer une brèche parmi les assaillants, en somme faire en sorte comme on dit en Occitanie que « les mouches changent d’âne. »
Alors une campagne est lancée à partir du média américain « Washington Post » qui utilisant un supposé rapport des renseignements US accuse les Emirats arabes unis. Evidemment ce pays a dénoncé ce rapport et de rappeler que le FBI avait accusé des « officines russes ». Bref les amis et médias proches du Qatar soutiennent ce pays et les amis et médias proches des Emirats soutiennent la première version, jugeant plus fiable la version du FBI.
Tout cela accentue un peu plus la « farce initiée le 5 juin 2017 » et il est fort à parier que l’ensemble des protagonistes aura son image dégradée dans les semaines et mois à venir.
On pourrait aussi conclure que globalement « les mouches ne changent pas d’âne au sein du Conseil de Coopération du Golfe» et qu’il devient urgent d’arrêter la mystification et de s’attaquer aux vrais problèmes qui minent cette partie du Golfe persique.