Le Qatar jure que tout va bien, les saoudiens sont désignés par un rapport britannique comme les plus importants financiers du terrorisme, les américains ne savent plus ce qu’il faut faire, tout le monde manipule tout le monde, sans se préoccuper de la détresse des personnes. Las des échecs à répétitions, les classes moyennes et quelques grandes familles de l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Bahreïn pourraient bien à leur tour « initier de nouveaux printemps arabes.»
Une impasse insurmontable ?
Après la réunion du Caire de mercredi 5 juillet 2017, tout le monde attendait de nouvelles sanctions à l’encontre du Qatar. Or, les initiateurs de la crise du 5 juin 2017 prennent le temps, non pas de la réflexion, car tout est déjà programmé, mais du moment opportun. Ils déplorent l’attitude du Qatar qui a rejeté les 13 demandes des belligérants, mais pouvait-il en être autrement ? En acceptant ces demandes le Qatar aurait renoncé de fait à sa souveraineté.
Ceux qui conduisent ce bal maudit, les saoudiens, se moquent de la misère et de la détresse qu’ils occasionnent à l’exemple du Yémen. Non seulement ces milliers de familles qui sont séparées depuis le 5 juin parce qu’un des conjoints est qatari, mais aussi ces expatriés qui faisaient la navette entre le Qatar est un des pays à la base de la crise.
Nous sommes dorénavant dans le temps des manipulations. Le Qatar jure que tout va bien, les saoudiens sont désignés par un rapport britannique comme les plus importants financiers du terrorisme, les américains ne savent plus ce qu’il faut faire, tout le monde manipule tout le monde, sans se préoccuper de la détresse des personnes.
Le Qatar s’organise à l’exemple de la prochaine arrivée des 4 000 vaches dans la ferme de Baladna connue surtout pour ses 20 000 moutons en plein désert. Ce pays va même jusqu’à instaurer un visa électronique pour faire face au manque de touristes de voisinage qui désormais ne viennent plus au Qatar. Chacun y perd des plumes, au grand plaisir de l’Iran qui se délecte de tant de bêtises. Ils en rêvaient, les saoudiens l’exaucent.
Ceux qui ont initié le conflit savent que le terrorisme n’est pas le vrai sujet et le rapprochement avec l’Iran est inexorable. Un de nos lecteurs me disait hier, « si le Qatar est un nain face à l’Arabie saoudite, alors celle-ci est un petit nain face à l’Iran. »
Alors l’impasse est-elle insurmontable ? Que nenni ! Les différents réels qui opposent l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Bahreïn au Qatar peuvent être résolus en une journée de travail, pauses comprises. Les belligérants n’ont aucune envie pour l’instant de « concilier, » chacun ayant des difficultés internes à gommer. Il est possible que dans quelques temps, ces pays qui manipulent leurs concitoyens aient un prix à payer, las de ces échecs, les classes moyennes et quelques grandes familles de l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Bahreïn pourraient bien à leur tour « initier de nouveaux printemps arabes.» Cette fois-ci il sera compliqué de mettre tout cela sur le dos des qatariens !