Deux informations officielles du Qatar sont à méditer ce matin, la première un coup de fil de Donald Trump qui fait le point avec l’émir Tamim et une autre information sur la venue en France de l’émir à la fin de l’été. L’ambiance générale à Doha est morose.
Faire contre mauvaise fortune bon cœur
C’est difficile ce matin de se rendre au travail, il règne ici à Doha une ambiance bizarre. Depuis le 5 juin on a l’impression de vivre dans un autre monde. Les saoudiens et leurs amis nous ont pris notre joie de vivre et ils ne l’emporteront pas au paradis. Même si les conditions de vie et de travail au Qatar sont difficiles, nous avions trouvé un certain équilibre que les saoudiens et émiratis viennent de détruire. Nous sommes ici au Qatar pour gagner de l’argent et puis un jour repartir. J’envisageais de travailler quelques temps à Dubaï, avec ce qu’il se passe depuis le 5 juin, « une guerre de riches qui s’ennuient » je ne travaillerais plus dans le Golfe dès que mon contrat sera terminé.
Ce matin j’entendais sur une radio locale que Trump avait téléphoné à l’émir Tamim, cela parait surréel, après avoir allumé le feu cet homme « irresponsable » dit vouloir apaiser la situation. Ici au Qatar nous sommes beaucoup d’expatriés à ne plus croire un seul mot du président américain.
Et puis j’ai entendu que l’émir Tamim allait se rendre en France. Il devait y aller début juillet, mais voilà il a disparu des écrans radars à Doha. Ce matin ces deux informations laissent à penser que l’émir du Qatar reprend confiance dans l’avenir, il était temps, lui aussi nous a fortement déçus. On a eu l’impression qu’il se planquait au moment le plus difficile pour son pays, on a bien compris que sa vie est encore en danger, mais quelques mots nous auraient tous fait du bien.
La sortie de l’émir pour aller dîner dans un restaurant de la Pearl était bienvenu « Amid the political strife, Sheikh Tamim took some time to eat at Nozomi at the Marsa Malaz Kempinski Hotel.When leaving, he greeted members of the public who had gathered to see him. »
Ce matin je me rends au travail mais la boule au ventre que j’ai depuis quelques semaines est toujours là. Quel est notre venir dans ce pays, nous sommes incapables de l’imaginer !