Les saoudiens et émiratis ne paraissaient pas crédibles avant de faire connaître leurs demandes au Qatar depuis ils le sont encore moins.
C’est bien de la souveraineté du Qatar qu’il s’agit
A lire les 13 thèmes de doléances que l’Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Bahreïn et Egypte comptent discuter avec le Qatar, on est perplexe par le cadre général de ces demandes. Elles ressemblent plus à une conversation de bistro qu’à des revendications d’états à états. Il y a un manque évident de respect envers le Qatar. Ceux qui ont initié cette crise, depuis le 5 juin 2017, montrent là leur véritable objectif, rabaisser autant que possible le Qatar, pour le faire disparaître de la scène internationale et dans un deuxième temps l’annexer simplement à l’Arabie saoudite.
Ce sont bien les saoudiens qui mènent le bal !
On s’interrogeait sur la politique du nouveau prince héritier de l’Arabie saoudite, Mohammad bin Salman, nous avons maintenant la réponse. Si hier il saluait chaleureusement Tamim bin Hamad al Thani, l’émir du Qatar, force est de constater que tout cela n’était qu’une comédie. Par ces demandes, impossible à satisfaire, le dirigeant de fait de l’Arabie saoudite annonce clairement qu’il y aura un conflit ouvert ou larvé contre le Qatar pour commencer, une première étape de sa stratégie globale. Il est fort probable que dans quelques mois à la faveur d’un incident réel ou programmé, comme le fut le piratage de QNA, les Emirats arabes unis subiront le même sort que le Qatar et puis d’autres pays encore.
Un nouvel Alexandre le Grand vient d’arriver aux portes du pouvoir en Orient, il rêve lui aussi de conquérir in fine la Perse.