Peu des gens connaissent ce bout de terre brûlée où vivent près d’un million d’âmes écrasées par la chaleur. Il fait en moyenne 40 degrés Celsius à l’ombre à Djibouti et il n’y a pas d’ombre !
En 1862 la France s’installait à Djibouti et y est restée
Ce bout de terre lunaire est une ancienne colonie française, la seule en Africaine de l’EST et surtout dans la corne de l’Afrique, carrefour géostratégique dominant la mer Rouge et l’océan Indien, en face du golfe Arabique. Au moyen Age. Tout long de son histoire, Djibouti s’est construite à travers la lutte d’influence des grandes puissances de l’époque. Et, ce n’est pas un hasard, si la France a décidé de s’y installer en 1862, via un traité avec les notables du lieu pour contrer l’influence de l’Angleterre puissance ennemie qui venait de s’installer en face dans le port d’Aden au Yémen.
Si le statut ou l’importance de Djibouti au sein de l’empire colonial français était peu connu par la population française qui ne voyait guère d’intérêt à ce bout de terre basaltique, hostile à toute forme de vie. C’était tout autre chose pour la classe dirigeante française qui voyait le rôle stratégique de ce territoire. Pour souligner l’attachement de la France à ce bout du territoire, il a été le dernier à être décolonisé par la France en juin 1977.
Juste après l’indépendance de Djibouti en 1977, la région de la corne d’Afrique a été secouée par la guerre d’Ogaden, opposant l’Ethiopie de Mengistu à la somalie de SIAD Barré, les autorités de la nouvelle république, affichent une position de neutralité dans le conflit, mais font le ménage à l’intérieur pour écarter le premier cercle des indépendantistes accusés de proximités à l’un des belligérants en l’occurrence la Somalie.
Du côté de la France, ceci était plutôt bien vu, voire encouragé au nom de la stabilité de Djibouti dans le but de préserver les intérêts français dont notamment la base. Du coup la diplomatie française à l’égard de Djibouti se traitait sous le prisme militaire, ainsi que les informations en provenance de Djibouti sont couvertes d’une chape de plomb médiatique sous le sceau du secret Défense.
A l’intérieur, sous l’œil bienveillante et protectrice de la France, le régime djiboutien se sent pousser des ailes pour installer un régime autoritaire, liberticide qui étouffe dans l’œuf toute velléité de changement démocratique. Il commence par l’instauration d’un système de parti unique qui doit exclure toute contestation interne et condamne toute revendication externe.