Le conflit entre l’Arabie saoudite, Emirats Arabes Unis, Bahreïn et Egypte contre le Qatar rentre dans une zone dangereuse, car il est dans une impasse. Incapables de s’en sortir, sans perdre la face, l’Arabie saoudite et ses satellites peuvent commette l’irréparable.
Le Qatar s’organise et riposte au grand dam de ceux qui ont organisé le conflit
Le calme qui règne dans le Golfe cache la réalité. Les initiateurs du conflit contre le Qatar, Arabie saoudite, Emirats Arabes Unis, Bahreïn et Egypte ne voient pas d’issue, car le Qatar n’entend pas céder tant les demandes sont confuses.
Pire, malgré les pressions notamment saoudiennes et émiraties pour rompre les relations avec le Qatar au niveau international, à part quelques pays de deuxième zone et en nombre limité, l’isolement ne prend pas. Et que dire de certains pays du Maghreb qui fournissent des produits alimentaires malgré le blocus souhaité. Si personne n’est réellement étonné que la Turquie assure une partie de la sécurité alimentaire, en tant qu’allié du Qatar, comment faut-il interpréter, les livraisons venant de l’Iran. Même les grandes sociétés qui convoient des conteneurs viennent de trouver au Sultanat d’Oman la possibilité d’expédier des centaines de conteneurs par jour afin de ne pas rompre la chaîne économique du Qatar. Certes Qatar Airways ou Al Jazzera peuvent être momentanément en difficulté, mais combien de temps faut-il pour qu’ils s’organisent ?
Dans un conflit de cet ordre, les premières 48 heures sont décisives, or le Qatar a tenu bon. La deuxième échéance, les 10 premiers jours se termineront demain soir, non seulement le Qatar tient bon mais il organise sa riposte en essayant de faire valoir les « illégalités » des belligérants. »
L’Arabie saoudite qui mène le conflit vient d’observer que Donald Trump, les premiers jours passés, rentre dans un silence dont personne ne sait combien de temps il durera. Ce n’est le départ de l’ambassadrice américaine au Qatar qui va arranger les choses. Elle pourrait bien dans les jours à venir, une fois libérée de son poste, dire tout haut ce qu’elle pense de Trump qui est venu dans le Golfe semer la pagaille.
Enfin, sans parler de rapprochement avec l’Iran, le peuple qatarien dont ses nombreux expatriés, de multiples nationalités, garderont en mémoire qu’en de difficultés on peut toujours compter sur les iraniens.
Ce qu’il faut craindre désormais, c’est que pour ne pas perdre la face au niveau international, incapables de se sortir de cette impasse l’Arabie saoudite et ses satellites commettent l’irréparable.