Doha 26 mars 2017, la Kafala frappe toujours le Qatar

Voilà une étonnante maladie que le Qatar n’arrive pas à endiguer. Une fois sur son sol, il suffit de dire « je veux travailler ici » et une cordelette incassable apparaît à votre pied et vous ne pouvez plus vous en débarrasser.

Les patrons qatariens ont toujours peur du départ de leurs salariés

La récente décision de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), en date du 21 mars 2017, est claire, la Kafala sévit encore au Qatar et cette organisation internationale donne 8 mois aux autorités de ce pays pour l’éradiquer.

Les dernières modifications législatives au Qatar créent une certaine souplesse de circulation dans le pays, pour les personnels travaillant en CCD en fin de contrat ou pour les CDI au bout de 5 ans. Mais en ce qui concerne la sortie du territoire, la liberté de quitter le pays n’existe toujours pas. L’employeur doit dans tous les cas donner son aval même si on peut contester son refus devant un comité ad hoc qui vient d’être crée.

Les patrons qatariens ont à ce jour la crainte évidente que des milliers de salariés  pourraient quitter le pays si on leur laissait une totale liberté. Ceci fait dire à des organisations internationales que la Kafala même si elle a changé de nom est toujours existante au Qatar. Tous ceux qui ont prétendu le contraire participent à enjoliver une image du Qatar, alors que ce pays doit faire les efforts nécessaires pour rejoindre les normes internationales en matière du droit du travail et des droits de l’homme.

Réactions

Le système ‘Kafala’ ne cesse pas d être abandonné, enlevé ou « reformé » depuis 20 ans…