Les dirigeants du monde tôt ou tard passent par Doha, pour quel résultat ?
Le Qatar redécouvre le terme parcimonie ?
Une des sources d’information concernant le Qatar est évidemment QNA, l’Agence officielle de ce pays. Il est impressionnant de constater le nombre de dirigeants de premier rang qui passent par Doha, sans compter tous les deuxièmes et troisièmes couteaux et autres qui n’apparaissent pas dans le fil d’informations de ce média.
Au temps où le Qatar pratiquait la politique du carnet de chèque, nombreux étaient ceux qui venaient quémander soit un contrat en milliards de dollars comme du matériel militaire, soit un investissement pour aider une filière en difficulté comme les banques au Luxembourg et en Allemagne, soit payer la rançon d’un otage et la liste serait longue concernant les sollicitations que ce petit pays du Golfe a eu à traiter.
A partir de septembre 2014, l’émir du Qatar avait alerté ses ministres, un peu trop dépensiers, car il voyait venir l’effondrement brutal des prix des hydrocarbures. La force d’inertie des ministères était telle qu’il a fallu près d’un an pour qu’un ralentissement soit perceptible. Et Puis l’émir Tamim a appelé son peuple au patriotisme économique, en lui demandant de ne pas tout attendre de l’état qatarien. Il avait entre-temps entrepris de « dégraisser la fonction publique et les organismes liés à l’état » ainsi qu’une vaste restructuration dans tous les secteurs économiques du Qatar.
La politique du carnet de chèque agace quelques grandes fortunes qatariennes
Des temps plus difficiles certes, mais le Qatar aime paraître, alors aujourd’hui il distribue son argent avec parcimonie mais signe un nombre incalculables d’accords, parfois économiques mais le plus souvent culturels. La situation déficitaire du Qatar touchera probablement à sa fin dans quelques mois, des mesures réelles ont été mises en place et la taxation de l’ensemble de la population va bon train. Il est bien connu que le Qatar aime paraître mais il ne peut pas « embrasser » le monde entier. Certaines grandes fortunes qatariennes sont d’ailleurs « agacées » par cette politique du carnet de chèque un peu trop facile. Conséquence, ce pays doit faire face à une vraie problématique, l’installation à l’étranger de quelques grandes fortunes qatariennes. Ce n’est pas encore le manque de patriotisme mais cela pourrait le devenir. Ceci est une autre histoire dont nous aurons à parler.