Le constat général fait par la DNLH (la division nationale de lutte contre le hooliganisme) s’applique aussi sans doute au club parisien ?
Chacun doit assumer ses responsabilités
Réunis au parc OL, près de Lyon, une centaine de représentants de la division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH) ont fait le constat d’un apaisement dans l’ensemble des tribunes des stades français. Même si on est loin de la perfection, chacun se souvient des événements de Metz par exemple, la tendance va dans le bon sens et il faut s’en féliciter. Cela est dû certes aux forces de l’ordre mais aussi aux responsables de la sécurité dans les clubs et aux organisations de supporters.
Le chef Antoine Boutonnet « patron » de la DNLH doit être particulièrement fier, car il est depuis l’origine de la création de cet organisme national en 2009, celui qui œuvre, quelques fois d’une manière musclée et répressive, pour cet apaisement dans les tribunes.
Comme nous l’avions indiqué dans un article précédent les effectifs des forces de l’ordre utilisées pour assurer la sécurité des stades manquent ailleurs, alors que nous vivons des moments difficiles à cause du terrorisme sur tout le territoire français. Le personnel de la DNLH est particulièrement compètent en matière de sécurité et de renseignements, il peut être extrêmement utile pour lutter contre le terrorisme. Le chef Antoine Boutonnet a raison d’indiquer « qu’un des indicateurs de cette amélioration est la mobilisation des effectifs de police et de gendarmerie qui a baissé de 31,4% depuis 2009. »
Le partage des responsabilités entre la DNLH et les clubs doit continuer à faire en sorte qu’un désengagement des forces de l’ordre ait lieu et que la relève soit assurée par les responsables sécurité des clubs. Ceci doit être aussi le cas pour le Paris Saint Germain. La DNLH a pris trop d’importance, même si cela fut nécessaire lors de la mise en place du plan Leproux au printemps 2010. Il est important que le responsable de la sécurité du PSG puisse assumer son rôle sans être sous tutelle. Il apparaît d’ailleurs, aux derniers renseignements que JPDH n’était pas au placard, mais il avait pris un certain recul, afin de se positionner comme son président le souhaite dans l’affaire du Collectif Ultras Paris. Le responsable de la sécurité a bien du mal à croire que certains éléments avec qui il s’est frotté pendant de nombreuses années soient d’un seul coup redevenus des « gentils ».
Clarifier les responsabilités de chacun au PSG
Sur ce sujet nous sommes convaincus que le responsable de la sécurité doit rapidement s’atteler complètement à sa tâche, à conditions qu’en interne on n’essaie pas de l’affaiblir. C’est primordial car comme le Collectif Ultras Paris s’étoffe, automatiquement le danger s’amplifie. Chacun sait que dans un groupe important on ne peut maîtriser tous ses membres à 100 %.
Le temps est venu pour que chacun assume clairement ses responsabilités et conforte l’apaisement dans les tribunes.
- En premier lieu, le président qui a tout intérêt à s’appuyer sur les structures existantes, sans essayer de les doubler.
- En deuxième lieu un partage entre le responsable sécurité du club et la DNLH.
- Enfin, une collaboration entre le Collectif Ultras Paris et les responsables du club. Comme nous l’avions indiqué précédemment le CUP a intérêt à faire jouer la démocratie interne et ne pas hésiter à changer les membres dirigeants afin d’éviter des blocages et des difficultés pour le futur. On peut d’ailleurs s’interroger si le terme « ultras » est toujours d’actualité avec son ancienne connotation. La banderole remerciant le président du club fut une grande surprise. Il serait plus approprié de parler de Supporters Passionnés Paris puisque la aussi un nouveau cycle vient de commencer.