L’organisation de la Coupe du monde de football 2022 sera-t-elle un éléphant blanc pour le Qatar ?
Quand les élites se font plaisir elles parlent d’ambition
Éléphant blanc, voilà une expression qui est peu employée et pourtant dans le cadre de l’organisation de la Coupe du monde de football 2022 elle pourrait s’avérer adéquate. C’est en lisant un article produit par Shabinas S. Khatri, journaliste à Doha News que cette expression a attiré mon regard. Voilà comment Wikipédia la définit « Un éléphant blanc est une réalisation d’envergure et prestigieuse, souvent d’initiative publique, mais qui s’avère plus coûteuse que bénéfique, et dont l’exploitation ou l’entretien devient un fardeau financier. »
Le Qatar a tellement exagéré sur le coût de l’organisation de cette Coupe 2022, que le président de la FIFA envisage pour le futur une coopération entre plusieurs pays. Sur les 200 milliards de dollars qui seront dépensés par le Qatar à peine 40 milliards le seront directement pour la Coupe 2022 elle-même. Le reste, 160 milliards, sont des dépenses d’infrastructures que le Qatar aurait dû faire de toute façon pour être au niveau mondial dont il se réclame. L’intérêt pour ce pays aurait voulu qu’il présente une offre avec son voisin les Emirats Arabes Unis, mais les élites qatariennes ont rêvé grand et se sont fait plaisir, elles parlent d’ambition.
La fuite en avant
Une fois obtenu la décision de l’organisation de la Coupe 2022, le Qatar s’est trouvé sous les feux des projecteurs du monde entier. Tout a été passé au crible, souvent sorti du contexte et de son environnement et globalement à ce jour, non seulement le Qatar dépense énormément d’argent mais son image a été dégradée.
Que se passera- t-il après les deux mois de ferveur liés à la Coupe du monde de football ? Les touristes viendront –ils en masse comme l’espère le Qatar ? Rien n’est certain !
Pour faire bonne figure, le Qatar n’a eu d’autre choix que pratiquer la fuite en avant, en espérant qu’une partie de ses objectifs post Coupe 2022 se réalisent. Ce pays très fier et qui vit dans sa bulle, pourrait bien se réveiller en 2023, avec un bel éléphant blanc qui se promène dans les parcs des nombreux hôtels de Doha . Je vois déjà les défenseurs des animaux inquiets, que nenni, il ne sera pas seul, car il y a déjà plusieurs autres éléphants blancs dans les parcs du Qatar.