Répondant aux invitations du roi Salman Ben Abdel Aziz Al-Saud et de l’émir Tamim Ben Hamad Al-Thani, le président de la République du Liban Michel Aoun tient sa promesse, sa première visite officielle est bien pour Riyad, il se rendra ensuite mercredi à Doha.
Le Liban un des pays le plus « complexe » au monde
Le président de la République libanaise est bien cet après-midi à Riyad avec une délégation conséquente. Les observateurs sont d’une grande retenue quant aux résultats des rencontres prévues. Simple prise de contact ou plus, la prudence est de rigueur.
Il est probable que le roi Salman Ben Abdel Aziz Al-Saud veuille établir un lien direct avec Michel Aoun, afin de sonder le cœur de celui qui a en charge la gestion d’un des pays le plus « complexe » au monde, le Liban. Aucun des problèmes de fond qui opposent le Liban et l’Arabie saoudite n’est réglé à ce jour, mais le roi Salman sait que les temps changent et le Liban est l’endroit idéal pour établir des liens indirects avec ceux à qui il n’adresse pas la parole. La confiance peut-elle naître entre ces deux hommes ? Rien n’est certain, c’est aux actes que nous verrons si le dégel a commencé entre les deux pays.
La visite à Doha pourrait être moins compliquée puisque l’accent sera mis en priorité sur les relations économiques entre les deux pays. Mais l’émir Tamim qui a baigné depuis son adolescence dans les couloirs de la politique étrangère est tout aussi curieux que le roi Salman de comprendre le projet de Michel Aoun pour le Liban.