La récente nomination du Dr Maher Hakim au poste de Managing Director va-t-elle donner un nouvel élan à un des plus prestigieux lieux du Qatar ? Scheikha Moza sera-t-elle entendue lorsqu’elle demandait aux chercheurs de se transformer en trouveurs ?
Le Qatar a un besoin vital de start-ups
Les créateurs qatariens de start-ups ne se bousculent pas. Pourtant ils ont à leur disposition un outil prestigieux avec le Parc des Sciences et des Technologies du Qatar (QSTP) soutenu par l’omniprésente Qatar Foundation. Lors de la «Sixth Edition of QF’s Annual Research conference,» Scheikha Moza avait demandé expressément aux nombreux chercheurs de QSTP de se transformer en trouveurs. Le Qatar a besoin de licences de production pour vendre plutôt que de la recherche qui n’aboutit à rien. La récente nomination du Dr Maher Hakim au poste de Managing Director va-t-elle donner un nouvel élan à un des plus prestigieux lieux du Qatar ? Lorsqu’on regarde le CV du nouveau Managing Director aucun doute n’est permis sur ses compétences. Il a juste un point essentiel à régler, le manque d’engagement de la « jeunesse entrepreneuriale qatarienne » qui préfère se réfugier dans la fonction publique plutôt que de prendre des risques. Est-ce encore aux expatriés de faire le job ?
Les qatariens doivent passer des discours aux actes
L’élite qatarie est consciente que le futur du Qatar s’écrit en grande partie soit à Qatar Foundation, soit directement au Parc des Sciences et des Technologies du Qatar (QSTP). La visite de l’émir Tamim, aux responsables de l’UCLA, L’université de Californie à Los Angeles (communément désignée par le sigle UCLA, University of California, Los Angeles) est une université publique avec une renommée mondiale pour l’éducation et la recherche, n’est pas anodine. Ou encore, la visite de l’ambassadeur du Qatar en France, Meshal Bin Hamad Al Thani, lors de sa rencontre avec Martin Aubry, maire de Lille visitant l’incubateur Euratechnologies à Lille.
Mais le drame que vit le Qatar n’est pas abordé avec le sérieux nécessaire. Les autorités qatarienne, avec la mise en place de la « Qatarization » n’ont-ils pas crée leur propre malheur ? Un jeune qatarien exige une place dans ce cadre, un salaire conséquent et il sait bien que personne n’osera le licencier même s’il ne produit pas grand-chose. L’esprit d’initiative se meurt lentement au Qatar et cette élite ne pourra pas seule porter toutes les responsabilités du Qatar sur les épaules.
Quant aux expatriés n’ont-ils pas intérêt aujourd’hui à aller plutôt à Dubaï, voire même à Al Ahsa la nouvelle ville logistique construite près de Saudi Aramco ?
La mission acceptée par Maher Hakim pour manager QSTP sous l’œil attentif du Chairman, le Dr. Hamad Al-Ibrahim, est loin d’être un cadeau tant le travail est complexe.