Le plus mauvais payeur du Qatar est l’état et ses organismes publics. Cela impacte l’économie et ne permet pas d’appliquer la loi sur le paiement des salaires pour certaines PME.
Les limites de la loi sur les salaires au Qatar
Depuis novembre 2015 les entreprises travaillant sur le sol qatarien doivent payer par virement bancaire, sur un compte qatarien, le salaire du mois. Or le manque de trésorerie à cause des délais de paiement notamment pour les entreprises travaillant directement ou en sous-traitance pour l’état ou organismes publics rendent le paiement impossible, déstabilisant ces entreprises et leurs travailleurs.
En janvier 2014, nous avions alerté les autorités qatariennes sur le goulot d’étranglement qui se développait dans le pays. Attirant l’attention sur une « bureaucratie d’état » qui ne tenait pas compte de la réalité. Trente mois plus tard du règne de l’émir Tamim ibn Hamad al Thani on constate que les délais de paiement se sont encore aggravés. Les politiques se « gaussant » de discours, ne contrôlent plus cette bureaucratie qui contribue à étrangler Qatar au moment d’une profonde crise économique.
On étale dans la presse le nombre croissants de millionnaires mais on oublie de dire que la classe moyenne disparait, la richesse n’a jamais été si mal partagée. On accumule les erreurs stratégiques en matière d’investissements à l’étranger et on soutien des « brasseurs de vents » incapables de faire prospérer leur pays.
Le Qatar de l’«intérieur » souffre aussi bien les qatariens que les expatriés. Quelques grands seigneurs du Qatar s’enrichissent, on privilégie l’individuel au collectif. Le pays augmente rapidement son endettement et de plus en plus de PME sont en difficultés car l’état augmente ses délais de paiements. Pendant ce temps-là, tant l’émir que le premier ministre du Qatar préfèrent tirer des plans sur la comète, fuyant leurs responsabilités internes.