Crée en 2005 par Dominique de Villepin, tout le monde en parle pour dire que dans l’état actuel elle ne fonctionne pas. Bernard Cazeneuve a pris les devants pour la rénover. Mais Hollande veille, il aura encore à donner son feu vert ou pas. Le bon compromis pour diriger à titre transitoire pour 3 ans cette nouvelle Fondation serait la sénatrice Nathalie GOULET.
Missions de la future fondation de l’Islam de France
Crée en 2005 par Dominique de Villepin, elle a même été reconnue d’utilité publique mais cela n’a pas suffi. Alors le ministère de l’intérieur a décidé de faire bouger les lignes.
A l’occasion de la tenue de la première instance de dialogue avec l’Islam de France le 15 juin 2015, le ministère de l’intérieur a décidé de recréer une nouvelle fondation de l’Islam de France sur les bases de la Fondation pour les œuvres de l’Islam de France (FOIF), dont le blocage a été constaté depuis 2012. Cette nouvelle fondation aura, au-delà du champ d’action de sa devancière, pour objectif de développer des projets dans le domaine de la solidarité, de la jeunesse, de la culture islamique.
En date du 21 août 2015, un emploi de directeur de projet (groupe II) en charge de la préfiguration de la fondation de l’Islam de France a été créé à l’administration centrale du ministère de l’intérieur, auprès du directeur des libertés publiques et des affaires juridiques (DLPAJ). Dans son discours, à l’Institut du Monde arabe le 29 novembre 2015, à l’occasion du Rassemblement des musulmans de France, M. Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur déclarait « S’agissant de la relance de la fondation pour les œuvres de l’Islam de France, j’ai décidé de nommer un haut fonctionnaire du ministère de l’intérieur, Christian PONCET, qui est présent aujourd’hui parmi nous, pour travailler sur la préfiguration de la nouvelle fondation. L’objectif doit être de mettre en place, dans les meilleurs délais, une institution qui recueille des financements privés dans la transparence pour soutenir les projets liés à l’exercice du culte – construction de mosquées ou formation de cadres religieux -, mais aussi pour permettre la promotion de la culture musulmane. »
Le préfigurateur de la nouvelle fondation, Christian PONCET dont la mission durera deux ans, jusqu’à la création de la nouvelle fondation et la nomination de son conseil d’administration, aura une triple mission :
– mener à bien la procédure juridique de retrait de l’utilité publique de la FOIF et de création de la nouvelle fondation, qui suppose un décret en Conseil d’Etat,
– constituer, en associant notamment le Conseil français du culte musulman, une gouvernance pour la fondation pour les œuvres de l’Islam ;
– élaborer un modèle financier pour la constitution de la dotation et le fonctionnement de la fondation.
Une réflexion et des propositions qui devaient aboutir en juin 2017, mais qui seront remises dès la rentrée 2016. Il y a urgence. Mais Hollande aura encore à donner son feu vert ou pas. Est-ce que Bernard Cazeneuve comme Valls sera taclé par Hollande est prié de passer le problème au prochain président ? Tout est possible notamment lorsqu’on lit « mais aussi pour permettre la promotion de la culture musulmane ». Hollande risque encore de recevoir quelques coups de téléphones lui rappelant son devoir et il dira à nouveau « il n’est pas question de toucher à la loi de 1905, et donc au modèle français de laïcité. »
La nouvelle Fondation ne peut pas être dirigée par un proche de Hollande
Nous verrons bien en octobre 2016, comme annoncé par Bernard Cazeneuve, ce que le préfigurateur pourra finalement annoncer publiquement. Si un jour elle vient réellement à être rénovée, si quelqu’un devrait piloter cette nouvelle formule de la Fondation pour les œuvres de l’Islam de France, pour une période de 3 ans, le temps de la mettre sur les rails, ce n’est certainement pas ce cher Jean Pierre Chevènement qui a fait son temps. Cela ne peut pas être un proche de Hollande.
L’idée de mettre une femme à sa tête me semble intéressante. La seule personne capable d’avoir la subtilité nécessaire pour mener cette mission à durée déterminée et si elle voulait accepter est bien le rapporteur de la mission d’information « sur l’organisation, la place et le financement de l’Islam en France et de ses lieux de culte,» Mme la sénatrice Nathalie GOULET. Elle devra rechercher et préparer avec les autres administrateurs celle qui issue du monde musulman prendra sa relève. Mme Goulet ne va pas apprécier notre proposition, mais l’enjeu nous parait capital pour la République Française.