Des villes comme Labor City montrent la véritable vision du futur du Qatar, des mondes qui vont vivre en parallèle sans se mélanger. L’état institutionnalise la ségrégation socio-spatiale.
Les différentes strates du mercenariat à la qatarienne
Le Qatar va stabiliser sa population autour de 2,5 millions d’habitants et organiser à la qatarienne « son vivre ensemble ». Il vient de nous indiquer, avec l’inauguration de Labor City, qu’il met les cols bleus, ouvriers et employés de bas niveau de qualification, dans ce type de cités. Sous couvert d’offrir un logement « correct », il en profite pour isoler et enfermer ces expatriés en les triant par catégorie sociale. L’état institutionnalise la ségrégation socio-spatiale. Des villes comme Labor City montrent la véritable vision du futur du Qatar, des mondes qui vont vivre en parallèle sans se mélanger.
Dans le Qatar de demain, les 300 000 qatariens seront entourés de différentes strates de mercenaires. Certains pouvant vivre autour d’eux et d’autres, le travail quotidien accompli, doivent obligatoirement résider dans un territoire clos et sous surveillance, avec leurs magasins, leurs dieux, leurs écoles… Combien seront-ils avec leurs familles, au moins un million ? Auront-ils les mêmes droits que les autres mercenaires, cela n’est pas certain.
Tranquillement le Qatar s’organise comme la Rome antique, mais il est possible que son avenir soit plus complexe et moins glorieux.