Alors que l’importateur indien Petronet LNG Ltd a un contrat sur 25 ans avec Qatar’s RasGas Co, il envisage de diminuer les importations malgré les pénalités, car il trouve sur le marché du spot (exceptionnel) un prix du gaz largement en dessous de celui du Qatar. Cette action pourrait être suivie par d’autres grands importateurs comme la Chine ou la Corée et pourquoi pas à terme par le premier client du Qatar le Japon.
L’inde va-t-elle déstabiliser le prix du gaz qatarien ?
Faut-il craindre un effet domino avec l’attitude du géant indien importateur de gaz qatarien la société Petronet LNG Ltd ?
L’importateur indien trouve sur le marché du spot (exceptionnel), le GNL à un prix inférieur d’au moins 36 %. Or à terme cette baisse pourrait être encore plus importante avec l’arrivée massive du gaz australien. Alors qu’il reste 14 ans encore à Petronet sur le contrat de 25 ans qu’il avait conclu avec Qatar’s RasGas Co, l’importateur indien a élargi une clause qui prévoit la possibilité de report sur une autre année de 10 % des volumes annuels de gaz, la passant à 30 %. Ceci ne fait pas l’affaire des qatariens qui voient s’étaler dans la presse internationale les propos de Petronet. Les qatariens craignent que cette action pourrait être suivie par d’autres grands importateurs comme la Chine ou la Corée du Sud et pourquoi pas à terme par le premier client du Qatar le Japon.
Rappelons que le gaz contribue fortement au budget de l’état du Qatar, ce qui nous fait dire que Petronet LNG Ltd met un sacré bazar. Rappelons aussi que les indien représentent 28 % de l’ensemble des travailleurs résidents au Qatar et qu’ils envoient dans leur pays plusieurs milliards de dollars annuellement. L’ensemble de ces considérants devraient contribuer à trouver un compromis entre les deux parties, mais la méthode employée par Petronet LNG Ltd, devant l’intransigeance des qatariens, d’étaler ces difficultés, risque de conduire à l’impasse avec des répercussions qu’il est difficile d’imaginer.
Le 27 avril 2015 nous écrivions sur cette affaire « Les acheteurs de gaz indiens forcent le trait avec le GNL du Qatar . »
Aujourd’hui tout porte à croire que les acheteurs indiens vont au clash, car si le Qatar accepte uniquement les 70 % de livraison de gaz, il est fort probable que les acheteurs indiens demandent de baisser encore plus les livraisons, car ces acheteurs ont l’impression de se faire avoir financièrement.
Mise à jour du 29 octobre 2015