Soit son incompétence, soit sa collaboration au drame qui frappe Wolkswagen.
Le syndicat de Volkswagen ne pouvait ignorer
La conclusion de l’article de Nathalie Versieux journaliste au journal français « Libération », « Volkswagen : «Wiko» a pris la portière,» parle pour l’essentiel de Martin Winterkorn, le patron jusqu’à hier de Volkswagen, mais accorde aussi une petite place au syndicat de cette entreprise. Que dit-elle à la fin de son excellent article : « Volkswagen, ajoute le titre (le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung), est «géré comme une entreprise familiale», contrôlé par une poignée de managers et de syndicalistes, sans contrôle indépendant et critique. Au-delà du nom du successeur de Martin Winterkorn, c’est la structure de gouvernance de ce géant de l’automobile ébranlé jusque dans ses fondements qui est désormais sur la sellette »
Dans une première partie de sa vie, votre serviteur, a été au niveau national du syndicalisme français et notamment dans le secteur de l’automobile. En connaissant le pouvoir du syndicalisme allemand en particulier celui d’IG Metall au sein des entreprises outre-Rhin, il me parait fortement improbable que le syndicat de Wolsburg siège du groupe allemand Wolkswagen puisse ignorer « la tricherie ». Dans un communiqué publié sur son site, le dirigeant du syndicat VW met la pression sur la garantie de l’emploi, comme si rien ne s’était passé. « Wolfsburg – Nach Winterkorns heutiger Erklärung kommentiert Hartwig Erb, Erster Bevollmächtigter der IG Metall Wolfsburg: « Nach dem Abgas-Debakel ist ein Neuanfang für Volkswagen dringend erforderlich. Mit seinem Rücktritt hat Martin Winterkorn dazu den Weg frei gemacht. Volkswagen muss nun so schnell wie möglich alle Details aufklären, um das Vertrauen der Kunden zurückgewinnen. Für uns als Arbeitnehmervertreter ist es wichtig, dass die Leistung der Belegschaft nicht geschmälert wird. »
Erb weiter: « Die Kolleginnen und Kollegen dürfen jetzt nicht in Mitleidenschaft gezogen werden! Die Belegschaft wird nach wie vor gute Autos bauen. Es muss nun alles dran gesetzt werden, dass keine Arbeitsplätze verloren gehen. Die IG Metall und der Betriebsrat bei Volkswagen werden ihre ganze Kraft einsetzen, um den Schaden zu begrenzen. »
Hartwig Erb: « IG Metall und Betriebsrat werden ihre ganze Kraft einsetzen, um den Schaden zu begrenzen. »
Au lieu d’avouer, soit son incompétence soit sa collaboration au drame qui frappe Wolkswagen, il continue son déni de la vérité. Sans doute dans l’œil du cyclone, il ne ressent pas encore l’incroyable déflagration pour Wolkswagen et pour l’Allemagne de la fin d’une certaine confiance. Combien de publicités nous avons subi en France vantant la « qualité allemande », au point de changer de chaîne pour ne pas succomber aux bombardements d’images. Tout cela ne nous fait pas rire aujourd’hui, car sensible au sort des travailleurs de VW, on ne peut qu’être inquiet pour leur avenir. On espère que Wolkswagen se tire de ce mauvais pas, mais il est regrettable que le syndicat IG Metall n’avoue pas sa part de responsabilité et en tire la conclusion en mettant en place une nouvelle équipe.
Sur le fond, nous voyons ici, les limites de la cogestion à l’allemande, elle n’est plus une garantie pour les salariés. L’erreur manifeste de Martin Winterkorn l’ancien patron de VW et les manquements du syndicalisme maison Wolsburg, nous font craindre le pire pour l’avenir des salariés qui in fine sont toujours la variable d’ajustement des erreurs des patrons et des syndicalistes.