Les Pharaons détenaient la vérité et gare si leurs sujets la contestaient. Le maréchal Al Sissi après être devenu président vient de revêtir son habit de Pharaon. Ceux qui pensaient que les Frères Musulmans étaient ses seuls ennemis se sont trompés, les journalistes viennent de s’ajouter à la liste et demain à qui le tour ?
Al Sissi, un pas en avant et deux en arrière
Alors qu’il venait de marquer un point économique avec l’inauguration de l’élargissement du Canal de Suez, Al Sissi, le maréchal devenu président de l’Egypte, vient de faire deux pas en arrière en annonçant l’impossibilité pour la presse de contester toute expression venant de son pouvoir ou de sa gestion. Les Pharaons détenaient la vérité et gare si leurs sujets la contestaient. Le maréchal Al Sissi après être devenu président vient de revêtir son habit de Pharaon.
Evidemment, il a fait voter une loi pour lui donner une apparence démocratique, mais l’objet est clair, il est interdit de contredire la version officielle égyptienne au risque de se retrouver en prison pour très longtemps. Ne comptait pas sur les « occidentaux » pour le rappeler à l’ordre, voilà longtemps qu’ils ont démissionné dans cette partie du monde paradant parfois même avec lui.
Ceux qui pensaient que les Frères Musulmans étaient ses seuls ennemis se sont trompés, les journalistes viennent de s’ajouter à la liste et demain à qui le tour ? Ni à la fin du règne de Hosni Moubarak, ni sous la présidence de Morsi on avait vu un tel déni de la presse. En faisant un pas en avant et deux en arrière, Al Sissi s’enfonce dans les ténèbres et risque d’entrainer avec lui tout son peuple. Pauvre Egypte, il ne méritait pas ça !