Les autorités qatariennes ne veulent pas perdre la Coupe du Monde de football 2022 et en appellent aux « soutiens ». L’octroi de la Coupe 2022 au Qatar se transforme en une affaire politique. Les problèmes de fond demeurent.
On n’enlèvera pas la Coupe du Monde 2022 au Qatar à moins d’un tremblement de terre.
C’est les propos qu’avait tenu en son temps le président de la FIFA Sepp Blatter. Alors, la question qui se pose, avons-nous eu une première secousse, avec les enquêtes américaines et suisse, annonciatrice d’un tremblement de terre qui porte le nom de « Fifagate » ?
En voyant faire les autorités qatariennes on a l’impression qu’elles ressentent déjà le « tremblement de terre ». Le pire conseiller étant sans doute le ministre des affaires étrangères Khalid bin Mohammed Al Attiyah. Après avoir entrainé le Qatar dans une communication indiquant que ce pays subissait « des attaques racistes », sans doute il en a oublié le sens profond, voilà qu’il en appelle aux « soutiens ».
L’Organisation de la coopération islamique (OCI), la semaine passée, déclarait apporter son soutien à l’Etat du Qatar pour l’Organisation de la Coupe 2022. Cette semaine c’est la Ligue arabe qui à son tour va dans le même sens.
L’octroi de la Coupe 2022 au Qatar se transforme en une affaire politique et le Qatar joue à quitte ou double. C’est ainsi qu’il parle d’une campagne de « haine » à son encontre, propos repris par ses soutiens. C’est une communication extrêmement périlleuse qui pourrait bien se retourner contre le Qatar.
Concernant des éventuels actes de « corruption », puisque le Qatar dit être clean, les enquêtes ne pourront pas démontrer ce qui n’existe pas. Attendons donc la fin de ces enquêtes.
Concernant les droits de l’homme et du travail, la récente « reculade » de la Shura qui au lieu de se prononcer reporte à plus tard son avis sur les modifications notamment de la Kafala et du droit de sortie du territoire, ne va pas dans le bon sens, le Qatar étant accusé de ne pas tenir ses promesses. Il est temps de revenir à la raison et d’effectuer les modifications du droit nécessaire.
Plus que jamais le Qatar doit garder son sang-froid, ce qui n’est plus le cas, car il risque d’alimenter un feu qu’il ne pourra plus éteindre.