Il y a urgence à sauvegarder le poisson dans les eaux qatariennes, car il risque de disparaitre à cause d’une pêche intensive soit par des résidents ou par des étrangers.
Le seuil d’alerte est atteint
Le ministère de l’Environnement du Qatar vient de publier un décret qui met fin à certains matériels de pêche qui engendrent la pénurie de poissons et détruisent l’écosystème. Il y a urgence à sauvegarder le poisson dans les eaux qatariennes car il risque de disparaitre à cause d’une pêche intensive soit par des résidents soit par des étrangers. Le seuil d’alerte est malheureusement atteint et selon un responsable local, le Brigadier Ali Ahmed Al Bedeed, si rien n’est fait dans un an ou deux il n’y aura plus assez de poissons pour alimenter le cycle de reconstitution.
La consommation de poisson au Qatar a rejoint la moyenne mondiale de 16 kg par personne. Du fait de l’explosion démographique mais aussi des changements des habitudes alimentaires et donc des consommations de poisson par personne. Une stratégie nationale intégrée pour le développement du secteur de la pêche permet aujourd’hui de fixer les limites ainsi que les objectifs de la profession. Cette stratégie doit être complétée dans les mois à venir.
Les qatariens ne sont intéressés par la pêche en général, sauf pour le loisir, ils en assurent uniquement la gestion. Les marins sont pour l’essentiel des asiatiques. Il y a un véritable marché local qui est satisfait à près de 90 % par la flottille du Qatar.
Le Qatar a adhéré à la Convention internationale du BIT (Bureau International du travail). Les navires de pêche ne sont pas d’une longueur supérieure à 24 mètres et ne passent pas plus de trois jours en mer. Même si ces navires peuvent être exemptés de l’obligation pour les pêcheurs de détenir un certificat médical, la législation de l’Etat du Qatar prévoit qu’il est nécessaire de détenir un tel certificat pour travailler à bord des navires de pêche. Le système contractuel appliqué aux pêcheurs est essentiellement fondé sur le régime des parts, qui est semblable au travail indépendant, c’est-à-dire que c’est le pêcheur qui décide habituellement de ses périodes de repos.
Le ministère de l’Environnement du Qatar vient donc de décider des mesures draconiennes afin de vérifier les matériels utilisés et les périodes de pèche. La situation est telle qu’aucune dérogation ne sera octroyée. La sécurité alimentaire du Qatar est en jeu.