La loi n ° 2 de 2015 a pour objet d’étendre les pouvoirs du ministère des finances. Afin de tenir les rênes du budget sur la partie dépenses qui ont tendance à s’emballer, alors que les prix du pétrole et du gaz sont en baisse.
Le Qatar veut maitriser les comptes de la nation
Alors que certains membres de la Shura s’inquiétaient fin 2014 de la baisse du pétrole et du gaz, source de revenus première pour le Qatar, l’émir s’était voulu rassurant. Les projets en cours notamment concernant les infrastructures et la préparation de la Coupe du monde 2022 iront à terme. Il avait toutefois mis l’accent sur la rigueur de la gestion du Qatar afin que « de vieilles habitudes de gaspillages ne soient plus de mises ». La rigueur de la gestion doit devenir la vertu première des responsables qataris.
Un certain nombre de medias relèvent la forte croissance annoncée pour les prochaines années. Nous considérons que ces chiffres peuvent ne pas être atteints. En tout cas malgré cette croissance élevée dépassant les 7 % elle ne comblera pas les dépenses envisagées par l’Etat du Qatar. Depuis 1999 c’est la première année où le budget du Qatar sera en léger déficit, environ 2,2 %. Considérant les réserves actuelles du Qatar ceci ne devrait pas porter préjudice, mais des travaux risquent d’être reportés d’une année sur l’autre. Il faudra toute la vigilance de l’émir et du premier ministre du Qatar pour que les dérapages ne soient pas comme par le passé hors contrôle. A cette fin, le Qatar se donne les moyens de mieux maitriser son budget.
La loi n ° 2 de 2015 a pour objet donc d’étendre les pouvoirs du ministère des finances, afin de tenir les rênes du budget sur la partie dépenses qui ont tendance à s’emballer.