Trump et le pouvoir du décret en 2025

L’ampleur du pouvoir exécutif aux États-Unis à l’épreuve de la démocratie. D’ailleurs, peut-on encore parler de démocratie lorsque le pouvoir est dans les mains d’un seul homme ?

Prendre des décisions sans avoir besoin de l’approbation du Congrès

Le pouvoir du décret, ou des ordonnances exécutives, a été un outil puissant entre les mains de Donald Trump durant son mandat présidentiel de 2017 à 2021. Trump a utilisé les décrets pour avancer rapidement ses priorités politiques, souvent en contournant les blocages législatifs. Parmi les plus notables, on trouve le décret controversé sur l’interdiction de voyage visant plusieurs pays majoritairement musulmans, ainsi que les mesures visant à démanteler diverses réglementations environnementales mises en place par l’administration précédente. Ses actions par décret ont suscité de nombreuses controverses et affrontements juridiques, mais elles ont également démontré l’ampleur du pouvoir exécutif aux États-Unis.

L’ampleur du pouvoir exécutif aux États-Unis à l’épreuve de la démocratie

Le  second mandat débutant en janvier 2025, Donald Trump a continué d’exercer le pouvoir du décret avec une vigueur renouvelée. L’expérience acquise lors de son premier mandat l’a rendu encore plus habile à utiliser cet outil pour façonner rapidement et efficacement les politiques nationales.

L’un des premiers décrets de Trump en 2025 a été une nouvelle série de restrictions sur l’immigration, visant cette fois-ci non seulement des pays musulmans mais également des nations d’Amérique latine, justifiant ces mesures par des préoccupations de sécurité nationale. Cette action a été immédiatement contestée devant les tribunaux, mais elle a également galvanisé la base de soutien de Trump, qui voyait en lui un leader déterminé à protéger les intérêts des États-Unis.

En parallèle, Trump a intensifié ses efforts pour démanteler les réglementations environnementales. Malgré les avertissements des scientifiques sur le changement climatique, il a signé des décrets facilitant l’exploitation des ressources naturelles sur les terres fédérales et réduisant les contraintes pour les industries polluantes. Ces mesures ont été saluées par les secteurs de l’énergie et de l’industrie, mais ont suscité une vive opposition de la part des écologistes et de nombreux gouvernements étrangers.

La politique étrangère a également été marquée par des décisions exécutives audacieuses. Trump a, par exemple, ordonné des réductions drastiques des contributions des États-Unis à plusieurs organisations internationales, argumentant que ces fonds seraient mieux utilisés pour des priorités nationales. Par ailleurs, il a signé des décrets visant à renforcer la posture militaire américaine dans le monde, notamment en Asie et au Moyen-Orient, ce qui a provoqué des tensions avec plusieurs alliés traditionnels.

Trump en admiration devant Poutine

En 2025, l’utilisation extensive des décrets par Trump a continué de soulever des questions sur les limites du pouvoir exécutif. Les systèmes de contrepoids institutionnels, comme le Congrès et les cours de justice, ont été constamment mis à l’épreuve pour contenir son usage parfois controversé de ce pouvoir. Néanmoins, Trump a montré que le président des États-Unis pouvait, à travers les décrets exécutifs, redéfinir rapidement et profondément les orientations politiques du pays.

La tendance de Trump à gouverner par décret a laissé une empreinte durable sur la présidence américaine. En prouvant que les décrets pouvaient être des instruments de changement radical, il a redonné à cet outil une place centrale dans l’arsenal du pouvoir exécutif, ce qui pourrait influencer les futurs occupants de la Maison-Blanche. Peut-on encore parler de démocratie lorsque le pouvoir est dans les mains d’un seul homme.

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