Lionel Jospin rectifie la leçon de François Bayrou sur le surendettement

Selon les chiffres de l’Insee, entre le deuxième trimestre de 1997 et le premier trimestre de 2002, c’est-à-dire la période pendant laquelle Lionel Jospin était locataire de Matignon, la dette est passée de 63 % à 59,6 % du PIB. 

Je vous conseille de lire cet article de Libé du 15 janvier 2025

Mécontent des affirmations du Premier ministre sur la responsabilité de «tous les courants dits de gouvernement» dans le surendettement de la France, l’ancien locataire de Matignon a tenu à rectifier auprès de «Libération», chiffres à l’appui.

Il y en a un qui a écouté, mardi 14 janvier, la déclaration de politique générale de François Bayrou avec attention. Et il n’est pas content. «Surpris par l’imprécision et l’inexactitude» des affirmations du Premier ministre concernant l’augmentation de la dette sous son gouvernement, Lionel Jospin tient à faire savoir à Libération que, pendant ses 5 années à Matignon, le déficit des finances publiques est passé au-dessous de 3 % et que le poids de la dette a diminué (en % du PIB).

En entame de son long discours devant l’Assemblée nationale, François Bayrou avait en effet fait le résumé de l’évolution de l’endettement de la France ces dernières décennies, son sujet préféré, gauche et droite en prenant pour leur grade. «Pourquoi cette situation de surendettement nous oblige-t-elle collectivement ? C’est parce que tous les courants dits de gouvernement y ont pris leur part», a lancé le Premier ministre, en remontant à François Mitterrand : «Quand la France est l’un des pays les moins endettés du monde» au début de son mandat, avant les «trente points d’endettement supplémentaire en 14 ans». Evoquant le gouvernement Jospin, François Bayrou a ce mot : «Les courbes se cassent.»

Si les courbes se cassent, elles le font en effet mais vers le bas. Selon les chiffres de l’Insee, entre le deuxième trimestre de 1997 et le premier trimestre de 2002, c’est-à-dire la période pendant laquelle Lionel Jospin était locataire de Matignon, la dette est passée de 63 % à 59,6 % du PIB. «C’est la seule période quinquennale où la France a réduit sa dette en % du PIB», insiste l’ancien Premier ministre socialiste, graphique à l’appui. Avec l’espoir qu’on lise Chez Pol à Matignon et qu’on rectifie le tir dans la version sénatoriale du discours de politique générale qui sera prononcée ce mercredi après-midi.

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