Les salariés sont aujourd’hui les grands oubliés du processus de restructuration en cours dit le syndicat.
La CFE-CGC, premier syndicat du groupe, réclame de la « transparence »
Le syndicat CFE-CGC d’Atos, géant informatique français en difficulté et l’un des piliers technologiques des Jeux de Paris cet été, a réclamé mercredi de la « transparence » et alerté sur les salariés, « grands oubliés du processus de restructuration en cours« .
« Des informations et la transparence la plus élémentaire manquent aujourd’hui », a déclaré le syndicat, majoritaire, dans un communiqué.
Il « alerte sur le fait que les salariés sont aujourd’hui les grands oubliés du processus de restructuration en cours ».
« Une gouvernance hors sol n’est plus acceptable du fait de la situation du groupe.
La première organisation syndicale d’Atos réfute que des décisions iniques soient prises avec pour prétexte la situation du groupe », s’insurge la CFE-CGC, qui invite « la direction générale et le conseil d’administration (…) à se reprendre » et la conciliatrice « à se rapprocher des représentants nationaux (des salariés) pour recueillir leur position »…
L’entreprise dit avoir besoin de 1,1 milliard d’euros de liquidités pour son activité en 2024-2025 et vouloir réduire de 3,2 milliards d’euros sa dette brute, qui avoisine les 5 milliards.
Bercy a exprimé son intérêt pour les activités souveraines du groupe (supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire, contrats avec l’armée française et produits de cybersécurité).
L’Etat s’est en outre engagé à prêter 50 millions d’euros à l’entreprise pour l’aider à stabiliser sa situation financière et a acquis une « action de préférence », qui lui permet de mettre son veto à certaines opérations au niveau de Bull, la filiale d’Atos qui construit ses supercalculateurs.
La CFE-CGC estime pour sa part que ce prêt est « une goutte d’eau illusoire face aux besoins » de liquidités à court terme du groupe et redit son opposition à tout « découpage » ou « démantèlement ».