L’organisation Reporters sans frontières (RSF) a appelé à la libération des deux journalistes tunisiens détenus, à savoir Mohamed Boughalleb et Chadha Ben Mbarek.
Tunisie, les ravages du décret-loi 54
Dans une déclaration à l’agence TAP en marge d’une conférence de presse organisée à Tunis pour présenter le classement mondial de la liberté de la presse de 2024, Khaled Drareni, représentant de RSF pour l’Afrique du Nord, a souligné que la constitution tunisienne garantit la protection des journalistes et il convient de s’y référer pour mettre fin aux arrestations qui menacent la liberté de la presse en Tunisie.
Selon le représentant de RSF, la Tunisie a avancé cette année dans le classement de trois places (118ème contre 121ème position en 2023) “mais cela ne veut pas dire que la situation s’améliore”.
Dans ce contexte, il a rappelé que la Tunisie avait reculé de 24 places en 2023.
”La situation reste préoccupante”, selon Drareni.
D’après la même source, “la Tunisie était un pays porteur d’espoir alors qu’aujourd’hui le journaliste ne s’y sent plus protégé et ce, surtout à cause du décret-loi n° 2022-54 du 13 septembre 2022, relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication.
Drareni a indiqué que RSF avait dénoncé la préparation et l’adoption de cette loi qui “institutionnalise”, selon lui, l’inculpation du journalise et dénonce aujourd’hui son application.