La Banque de France publie des enquêtes de conjoncture : un diagnostic sur l’économie française, sous la forme d’indicateurs de climat des affaires et de prévisions à court terme. Chaque début de mois, l’enquête mensuelle de conjoncture décrit la situation conjoncturelle du mois précédent et prévoit le PIB trimestriel, grâce aux réponses de 8 500 dirigeants d’entreprise.
Le 11 avril 2024
Selon les chefs d’entreprise participant à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 27 mars et le 4 avril), l’activité a progressé en mars dans les services marchands, notamment ceux orientés vers les ménages, et est restée stable dans l’industrie et le bâtiment.
D’après les anticipations pour avril, l’activité progresserait de nouveau dans les services, plus légèrement dans l’industrie et se dégraderait dans le gros œuvre du bâtiment. Les carnets de commandes restent jugés dégradés dans quasiment tous les secteurs de l’industrie, à l’exception notable de l’aéronautique ; dans le gros œuvre du bâtiment, ils restent très en retrait par rapport à la période pré‑Covid.
La modération des prix de vente se poursuit. Selon les industriels, les prix des matières premières diminuent à nouveau. Dans l’industrie et le bâtiment, la proportion d’entreprises ayant augmenté leurs prix ce mois‑ci (respectivement 8 % et 5 %) se situe un peu en dessous de leurs niveaux des mois de mars d’avant Covid, alors que la proportion de celles indiquant des baisses de prix (respectivement 6 % et 11 %) est supérieure à celle de cette période. Dans les services marchands, la proportion d’entreprises indiquant une hausse de leurs prix (13 %) ne s’est pas encore complètement normalisée.
Les difficultés de recrutement se réduisent quelque peu, à un niveau encore élevé : 39 % des entreprises les mentionnent en mars (après 41 % en février).
Sur la base des résultats de l’enquête, complétés par d’autres indicateurs, nous estimons que le PIB progresserait au premier trimestre 2024 de l’ordre de + 0,2 %, après + 0,1 % au quatrième trimestre 2023. Cette hausse du PIB serait tirée par les services, la valeur ajoutée dans l’industrie et dans la construction étant estimée en baisse ce trimestre.