L’émir du Qatar, Tamim bin Hamad al Thani est en visite d’état en France ces 27 et 28 février 2024, il revêt des habits de médiateur mais sur le fond peut- on lui faire confiance ?
Macron a trouvé son maître
Le président français, Emmanuel Macron, a invité l’émir du Qatar ces 27 et 28 février 2024. Il se sont rencontrés souvent mais cette fois-ci, Macron a voulu donner de l’importance à cette visite, dite d’Etat.
Chacun des deux dirigeants a besoin de rehausser son image. Celle du président français est désastreuse en particulier dans son propre pays. Après 7 ans de présidence, peu de français lui font encore confiance. Il enchaine évènement sur évènement pour essayer de redorer son image. Tout est bon, même la visite de l’étonnant émir du Qatar.
Les français connaissent le dirigeant du Qatar en particulier car son nom est lié à la prestigieuse équipe de football, le PSG. Pour beaucoup de français, le nom du Qatar est souvent associé au mot « corruption » car régulièrement la presse en fait ses choux gras.
Pourtant, résumer ce pays à cela serait une grossière erreur. Le Qatar est un minuscule état de 300 000 sujets, les qatariens, entourés de 2,7 millions d’expatriés, situé dans la péninsule arabique face à l’Iran. Il est devenu prospère grâce au gaz naturel dont il est parmi les plus grands exportateurs. Le Qatar est désormais connu sur toute la planète grâce notamment à Tamim bin Hamad al Thani, dirigeant de son pays depuis 2013. La Coupe du monde de football de la Fifa du 20 novembre au 18 décembre 2022 a été un énorme événement pour le Qatar.
Depuis son arrivée au pouvoir, Tamim s’est fixé une mission, s’imposer comme médiateur. Ainsi il est au centre des négociations sur la libération des otages et un cessez-le-feu entre le Hamas et Israël. C’est bien ce sujet là qui intéresse Macron qui souhaite que la France prenne une place plus importante dans le règlement de ce conflit. Et si en plus, Tamim bin Hamad al Thani effectuait quelques commandes de matériels militaires, cette visite qui n’intéresse pas les français pourrait devenir profitable pour la France et son président en perdition.
L’étonnant émir du Qatar n’a décidemment peur de rien pour essayer d’exister, lui et son pays. C’est ainsi que le siège du Hamas est depuis 2012 à Doha. Le président français ferait bien de ce souvenir de cette expression de J.J. Rousseau : Combien de vertus apparentes cachent souvent des vices réels ! Le sage est sobre par tempérance, le fourbe l’est par fausseté.
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