Le siège du Hamas pourrait- il quitter Doha au Qatar pour s’installer à Moscou ?
Le rôle de médiateur du Qatar est suspect
Si le Qatar presse le Hamas de libérer les otages ce n’est pas par hasard. La pression, sur ce petit pays de 320 624 qataris et de 2,6 millions d’expatriés, devient énorme. Son rôle agace fortement ses voisins et de nombreux pays aux alentours dont en particulier l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et l’Egypte et évidemment Israël.
Le soutien inconditionnel du Qatar, la Turquie, par la voix de son président, vient de faire savoir qu’elle veille sur son précieux allié. Le lien entre Turquie et Qatar repose sur leur soutien aux Frères Musulmans donc au Hamas. Et sur l’argent que le Qatar déverse en Turquie pour soutenir son économie moribonde.
Or, à terme, le siège du Hamas avec ses principaux dirigeants n’est plus à l’abri à Doha au Qatar. Israël menace d’éradiquer le Hamas, évidemment aussi la branche politique. Le seul endroit au monde où les dirigeants du Hamas pourraient être dans une certaine sécurité provisoire c’est Moscou, avec tous les risques que cela comporte.
Le Qatar pourtant wahabite soutien avec force le Hamas à obédience Frères musulmans, une contradiction de plus. Il suffit de voir comment certaines personnalités, voir de la famille de l’émir du Qatar se servent de Twitter (X) pour faire la propagande du Hamas. L’affaire de l’hôpital de Gaza bombardé, avec ses sois disant centaines de victimes, est justement parti du Qatar ! Le Qatar comme toujours est suspect même s’il participe à la libération des otages.
L’émir Tamim bin Hamad al Thani l’a bien compris, il met en avant désormais plusieurs de ses ministres et son Premier ministre car il s’attend tôt ou tard à un retour du bâton. Les Etats Unis qui ont au Qatar la plus grande base militaire externe au monde ont enfin compris que le rôle ambigu du Qatar a ses limites.