Les élections générales organisées samedi 26 août 2023 ont bien eu lieu mais depuis c’est le brouillard. Décidemment en Afrique c’est le grand bazar !
La famille Bongo ne lâchera pas le pouvoir aussi facilement même en cas de défaite
L’opposition gabonaise, pour l’essentiel réunie, crie victoire mais elle a du mal à se faire entendre. Le pouvoir dans les mains de la famille Bongo depuis 1967 a bloqué l’accès à internet dès la fin du vote et a imposé un couvre-feu de 19 heures à 6 heures du matin.
Le nom à retenir pour l’opposition est : Albert Ondo Ossa, ancien ministre.
Le pouvoir gabonais a refusé toute aide internationale pour surveiller le vote ainsi que toute présence médiatique étrangère. Les élections générales organisées samedi 26 août 2023 ont bien eu lieu mais depuis c’est le brouillard.
Depuis dimanche 27 août 2023 l’opposition gabonaise, victorieuse selon elle, se dit être prête à gouverner mais les résultats officiels ne sont toujours pas publiés. La famille Bongo assure avoir gagné, le Gabon est au bord de l’implosion.
Quelques infos sur la politique intérieure du Gabon
Ali Bongo a succédé à son père Omar en 2009, et a été réélu en août 2016. Son score (50,6 %, contre 47,2 % pour Jean Ping, ancien ministre des Affaires étrangères et ancien Président de la Commission de l’Union africaine) a été fortement contesté, donnant lieu à des violences. Victime d’un accident vasculaire cérébral en octobre 2018, le Président Bongo a repris progressivement ses activités en 2019. Les différents gouvernements formés par le Président Ali Bongo ont intégré des figures de l’opposition, tandis que Jean Ping s’en est tenu au rejet des résultats de 2016.
Les élections législatives, initialement prévues en décembre 2016, se sont tenues en octobre 2018. Elles ont été marquées par une large victoire du Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir (94 sièges sur 133) et de ses alliés (une vingtaine de sièges). Les partis d’opposition ont obtenu 22 sièges et vu la plupart de leurs leaders battus. L’élection législative partielle des 10 et 21 août 2019, portant sur dix sièges, n’a pas modifié l’équilibre des forces, le PDG et ses alliés en ayant remporté la plupart.