Devant la mobilisation policière sans précèdent, alors qu’aucune proposition ne voit le jour, ceux qui tirent les ficelles de cette révolte d’une partie de la jeunesse choisissent de reculer pour l’instant.
En attendant…
La mort de Nahel fut l’étincelle qui a enflammé une partie de la jeunesse française qui parfois s’interroge pour savoir si elle fait vraiment partie de ce pays. Une révolte sur moins d’une semaine mais qui a fait plus de dégâts qu’en 2005, à l’image de la France, un pays où la violence devient monnaie courante. Parler uniquement de la jeunesse des banlieues c’est ne pas voir le problème dans son ensemble.
Être jeune sous le règne de Macron c’est affronter une galère tous les jours. L’état d’esprit du monarque français ne permet pas un véritable épanouissement, au contraire, jamais la jeunesse n’a été aussi pauvre, obligée de quémander même pour manger. Le mot qui revient le plus souvent est mépris.
Quel est l’avenir de la jeunesse française dans ce monde voulu par Macron où les inégalités grandissent chaque jour un peu plus ? La France qu’il dessine est fracturée, divisée, égoïste et cynique comme lui.
Cette révolte qui frappe la France n’est pas politique, elle est celle du désespoir d’une jeunesse qui se rend compte que les valeurs de la France ne sont désormais plus liberté, égalité, fraternité. Les nouvelles valeurs que veut imposer le monarque français ressemblent fort à celle d’un monde anglosaxon où l’individuel prime sur le collectif, où l’argent et le statut social règnent en maître et où le pouvoir devient autoritaire. Plus rien n’a vraiment de sens, disent ils, même le travail !
Après six jours d’émeutes, devant la mobilisation policière sans précèdent, alors qu’aucune proposition ne voit le jour, ceux qui tirent les ficelles de cette révolte choisissent de reculer pour l’instant. Les forces de l’ordre une fois encore ont été utilisées par le pouvoir pour « mater » cette révolte. Il restera des traces indélébiles. Qui peut croire un seul instant que cette révolte s’arrête là ? Qui peut croire un seul instant que tous les jeunes vont s’arrêter lors d’un contrôle routier ?