L’affaire provoque un vif émoi et relance le débat concernant les violences policières.
La loi de 2017 autorise la police à faire feu dans certaines conditions
A la suite de l’affaire des policiers brûlés à Viry-Châtillon, la réglementation française sur l’usage des armes à feu des policiers est modifiée en février 2017 pour être alignée sur celle des gendarmes, autorisant les premiers à faire feu sur un véhicule « dont les occupants sont susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d’autrui » alors qu’ils devaient jusqu’alors être en situation de légitime défense pour pouvoir faire usage de leurs armes.
En 2020, il y a eu 3 décès, suivis de 2 en 2021 et 13 en 2022. La mort de Nahel est la troisième fusillade mortelle lors d’un contrôle routier en France en 2023.
L’affaire provoque un vif émoi, des émeutes ont lieu pour le deuxième soir consécutif. D’importants dégâts sont à déplorer notamment sur des lieux publics comme mairies, annexes, écoles, mobilier public…
Le parquet de Nanterre a ouvert deux enquêtes : la première pour « refus d’obtempérer » et « tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique » et une autre enquête ouverte pour « homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique », qui a été confiée à l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN).
Réaction de Macron
« Nous avons un adolescent qui a été tué, c’est inexplicable, inexcusable et d’abord ce sont des mots d’affection, de peine partagée et de soutien à sa famille et à ses proches », a déclaré Emmanuel Macron à la presse.