Le syndicalisme français doit contribuer à une alternative

L’arrivée au pouvoir d’un homme comme Emmanuel Macron et la place de la droite extrême contraint le syndicalisme français à se dépasser, à être à la fois réformiste et révolutionnaire et plus encore, envisager d’avoir une ambition politique.

Evoluer ou disparaitre

La place du syndicalisme au sein de la société a crée des divisions et parfois même des scissions. Or, le sujet n’est pas clos, les travailleurs avec la réforme autoritaire des retraites sont rattrapés par la réalité. L’arrivée au pouvoir d’un homme comme Emmanuel Macron et la place de la droite extrême contraint le syndicalisme français à se dépasser, à être à la fois réformiste et révolutionnaire et plus encore, envisager d’avoir une ambition politique.

Deux extraits d’un document : Syndicalisme et politique : liaison dangereuse ou tragédie moderne ? Par René Mouriaux, peuvent nous aider à la réflexion.

« Sa mission consiste à défendre les salariés, à promouvoir leurs intérêts matériels et moraux, à contribuer à la transformation du système économique. Le syndicalisme le plus cohérent est à la fois réformiste et révolutionnaire , réformiste pour être un vrai révolutionnaire, révolutionnaire pour tirer les réformes jusqu’au bout. C’est en fonction de cette double besogne, pour reprendre le vocabulaire de la charte d’Amiens, « quotidienne et d’avenir » , comme l’envisageait la résolution de 1866 sur le syndicalisme de l’association internationale des travailleurs, que le syndicalisme analyse et délibère sur tout ce qui lui est nécessaire pour assurer ses missions. »

Et

« S’il entend se mettre à l’abri des affrontements contemporains par peur de liaisons dangereuses, il subira de tout son poids la puissance des circonstances. En revanche, s’il explicite les termes des combats d’aujourd’hui, le refus du libéralisme mondialisé et la construction d’une transformation collective, tout en éprouvant les drames de la vie politiques, il se place en position de contribuer à une alternative. »