Le secrétaire général de la CFDT a demandé aux Français, lors d’une conférence de presse à Paris ce jeudi 23 février 2023, d’y croire sur la réforme des retraites. Tout en appelant à « se mobiliser massivement le 7 mars ».
Le moment que beaucoup attendaient arrive
Ca va péter, combien de fois nous avons entendu cette expression et puis pschitt, rien ne s’est produit. Chacun souffle, beaucoup rentrent leur poing dans leur poche et grommellent. C’était l’état d’esprit d’avant la réforme des retraites. Pire, au mois de décembre la grève des contrôleurs de la SNCF démontrait que les syndicats étaient aux abonnés absents, du moins apparemment.
Lorsque le mardi 10 janvier 2023 Borne présente sa réforme des retraites avec les 64 ans et annonce que la durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein atteindra 43 annuités dès 2027, au lieu de 2035, le front syndical uni annonce une première journée de mobilisation, sans savoir si les français répondraient d’une manière significative à l’appel.
Certes les sondages indiquent que massivement l’opinion publique rejette les choix de Macron et son gouvernement, mais de là à manifester, voire faire grève, c’est une autre paire de manches.
Or le 19 janvier au soir, les syndicats comprennent que le moment que beaucoup attendaient arrive, cela est en outre confirmé par la journée d’action du 31 janvier 2023. Et puis s’enchainent les manifestations, le 7 février, le 11 février et le 16 février avec une promesse de durcissement du mouvement social, le 7 mars et probablement les jours suivants.
Le secrétaire général de la CFDT a demandé aux Français, lors d’une conférence de presse à Paris jeudi 23 février 2023, d’y croire sur la réforme des retraites. Tout en appelant à « se mobiliser massivement le 7 mars ».
La caste dirigeante joue de la com pour dire « jusqu’ici tout va bien » et pourtant depuis des mois les tensions se transforment en colères, un évènement inattendu peut mettre le feux aux poudres. Des journalistes sont travaillés au corps par Macron lui-même pour répandre la bonne parole, « c’est une réforme nécessaire et juste ». Mais cette réforme n’est ni nécessaire, ni juste. Elle est surtout conduite par des amateurs politiques comme Borne, Dussopt, Attal et d’autres. Les jours passant, la confusion s’installe comme les fameux 1 200 euros de retraite minimum qui finalement ne toucheraient que quelques milliers de personnes. Les infos données par le gouvernement deviennent une vaste rigolade, plus personne ne les croit. Certains ministres avouent que les femmes sont finalement les grandes sacrifiées. Et que dire sur les carrières longues, plus personne ne sait combien de temps ils devront travailler !
A l’Assemblée nationale le spectacle sur tous les bancs et du niveau des caniveaux, montrant finalement que le vrai pouvoir désormais est dans la « rue » et dans les mains des syndicats qui ont été rejoints par la représentation des étudiants.
Le moment que beaucoup attendaient arrive enfin en France. La majorité des français doit affronter la caste qui nous dirige car elle nous conduit comme pour le passé dans une dette abyssale et droit dans le mur. Une faille existe dans notre système démocratique qui ne nous protège pas des bandes organisées œuvrant pour l’essentiel pour les intérêts de leurs membres.
Le cynisme utilisé pour faire passer la réforme des retraites, en particulier contre les femmes et ceux qui ont commencé à travailler tôt, conduit la France en zone dangereuse. Les syndicats ne pourront pas contenir très longtemps l’expression de la colère, pour éviter que la marmite explose, ils appellent à manifester sous toutes les formes, convaincus que Macron, in fine reculera .