Du 27 au 31 mars 2023 à Clermont-Ferrand se tiendra le 53e Congrès de la CGT.
C’est un moment fondateur dans la vie d’un syndicat !
En parcourant le document d’orientation du prochain congrès de la CGT, un chapitre m’a particulièrement intéressé, « La bataille des salaires au cœur de l’affrontement capital-travail. »
La hausse de l’inflation, dont l’essentiel est lié à la flambée des prix de l’énergie, pèse très fortement sur le budget des ménages. Dans ce contexte, le problème n’est pas tant dû à l’inflation elle-même qu’à la stagnation des salaires et des pensions ces dernières années.
Selon l’Insee, la pauvreté s’est intensifiée depuis 2020. Selon les dernières données de l’Observatoire des inégalités, 2 millions de personnes vivent avec moins de 700 euros par mois et plus de 200 000 vivent dans des logements indignes ou à la rue !
À l’opposé, les profits des entreprises s’élevaient en France à plus de 113 milliards d’euros au deuxième trimestre 2021… Un record !
Cette situation est d’autant plus abjecte au regard du niveau des aides publiques versées aux entreprises sans exigence de contrepartie sur l’emploi et sans aucune conditionnalité. Dans cette période, les cinq plus grandes for[1]tunes françaises ont doublé, passant de 165 milliards d’euros à 338 milliards d’euros ! En comparaison, c’est 60 milliards d’euros de plus que les déficits cumulés du système de retraite entre 2018 et 2030 !
Une hausse des salaires et l’égalité salariale entre les femmes et les hommes rempliraient mécaniquement, par la fiscalité et les cotisations, les caisses de l’État et de la protection sociale. C’est aussi un levier de croissance majeur, la consommation des ménages représentant plus de 50 % du PIB.
Porter le SMIC à 2 000 euros brut est une nécessité pour répondre aux besoins, qu’ils soient élémentaires ou vecteurs d’émancipation comme l’accès à la culture, aux loisirs, etc. Il est nécessaire de savoir (gagner) que toute augmentation du SMIC (automatique comme par coup de pouce) provoque automatiquement et immédiatement la revalorisation des minima de branche et de l’ensemble des grilles de rémunération (échelle mobile des salaires).