La lutte contre la retraite à 64 ans et contre l’allongement de la durée de cotisation va durer bien au-delà du 26 mars, dernier délai pour le Parlement.
Désormais le pouvoir est dans la rue, plus à l’Assemblée nationale ni au sommet de l’Etat
Les organisations syndicales et de jeunesse haussent le ton. Les travailleurs s’organisent pour durer, en particulier, ceux qui font grève et perdent du pouvoir d’achat. Comme par le passé, on fait grève dans la fonction publique à tour de rôle et dans le privé à coups de 2h ou 4h, voire plus. Il n’y a que les journalistes pour croire que la grève baisse en intensité.
La lutte contre la retraite à 64 ans et contre l’allongement de la durée de cotisation va durer bien au-delà du 26 mars dernier délai pour le Parlement. Elle pourrait, lorsque le texte sera retiré ou non appliqué déboucher sur d’autres revendications comme les salaires, les conditions de travail, un accès à la santé pour tous… Macron, ignorant du mouvement ouvrier en France, a ouvert la boite de Pandore.
Il y a quelques jours, je disais clairement – qu’une grève on sait quand elle commence mais on ne sait jamais quand et comment elle se termine. –
En attendant, les organisations syndicales, unies, appellent les travailleurs à deux journées de manifestations, le mardi 7 février et le samedi 11 février.
Macron et Borne sont ignorants de l’histoire du mouvement ouvrier
Le président français et sa première ministre tentent de tenir leurs députés pour qu’ils n’explosent pas en vol. Les jours à venir vont être difficile pour les députés de Renaissance et leurs alliés. Il faudra tôt ou tard rendre des comptes aux travailleurs qui risquent une peine de deux ans à terme. Il faudra rendre des comptes aux électeurs qui pourtant indiquent massivement qu’ils sont contre cette réforme des retraites injuste et brutale.
Après avoir massacré le droit du travail français pour le ramener au niveau plus bas des autres pays européens, Macron et Borne continuent leur sale boulot en faisant grimper le nombre de « pauvres » qu’ils pensent tenir grâce à des chèques, s’ils sont dociles.
Mais l’histoire syndicale, plus que centenaire, montre que le mouvement ouvrier triomphe toujours de ceux qui croient détenir le pouvoir. Macron et Borne n’ont pas compris que l’accumulation des colères se termine toujours mal. Le véritable problème de ces deux dirigeants et en particulier du président de la république, c’est qu’il en fait une affaire personnelle, croyant à lui tout seul contenir tout un peuple. Or, l’effet de masse est à l’origine d’évènements exceptionnels et graves.
Je ne cesse de répéter la même phrase depuis le début de ce conflit. Combien de temps les syndicats pourront entourer ces forces en mouvement et que se passera t- il lorsque ils ne pourront plus les contenir ?
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