Demain, 31 janvier 2023, deuxième journée interprofessionnelle de manifestation pour dire non au départ à 64 ans et dire non à l’allongement accéléré de la durée de cotisation. Combien de temps les syndicats pourront contenir cette foule en colère!
Responsable et coupable
Le gouvernement a annoncé le report de l’âge de la retraite à 64 ans avec un allongement accéléré de la durée de cotisation. Cette mesure est injustifiée : le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) l’indique clairement, le système de retraites n’est pas en danger. Il n’y a aucune urgence financière.
Certes, les députés à la marge pourront corriger le texte proposé par Macron, Borne et Dussopt, mais sur l’essentiel – le départ à 64 ans et l’allongement accéléré de la durée de cotisation – le trio infernal ne veut pas bouger.
Même si elle venait à passer au Parlement, cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs, et plus particulièrement ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population, et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue. Elle va aggraver la précarité de ceux n’étant déjà plus en emploi avant leur retraite, et renforcer les inégalités femmes-hommes.
Ce projet gouvernemental n’a rien d’une nécessité économique, c’est le choix de l’injustice et de la régression sociale. Renforcer notre système de retraites nécessite en revanche des mesures de progrès et de partage des richesses. D’autres solutions sont donc possibles !
Demain deuxième journée interprofessionnelle de manifestation pour dire non au départ à 64 ans et dire non à l’allongement accéléré de la durée de cotisation, sera probablement un grand succès. Un rejet massif de cette loi injuste et brutale.
C’est le bras de fer entre Macron et la rue, les députés Renaissance devenus des pantins au service des idées farfelues de la « macronie » auront bien du mal à discuter avec leurs électeurs.
Macron sait qu’une confrontation aura lieu et qu’il ne pourra pas compter sur toute la police. Il est donc responsable et coupable de tout ce qui va se produire dans notre pays, la France est livré à la rue. Problème : combien de temps les syndicats pourront contenir cette foule en colère!