Au total, le solde commercial FAB/FAB trimestriel se détériore de 7,3 milliards d’euros par rapport au trimestre précédent pour atteindre -47,6 milliards.
Document INSEE du 08-11-2022
Au 3e trimestre 2022, les exportations françaises de biens continuent de croître en valeur (+5,1 %), à un rythme légèrement supérieur à celui du 2e trimestre (+4,0 %). Les trois quarts de cette croissance sont dus aux biens manufacturés, dont le dynamisme est porté par les ventes d’équipements mécaniques, électroniques et informatiques, celles d’automobiles, ainsi que par le vif rebond des exportations aéronautiques – ces dernières sont toutefois loin d’avoir retrouvé leur niveau d’avant crise sanitaire. Les exportations agricoles, portées par le blé, atteignent un niveau record depuis 2009.
Les importations continuent leur vive progression en valeur, à un rythme similaire à celui du 2e trimestre 2022 (+8,0 %, après +7,8 % au 2e trimestre). La moitié de cette hausse est due à l’énergie, et plus particulièrement à l’électricité – dont les montants importés ont été multipliés par 42 par rapport à leur niveau moyen de 2019 – mais aussi le gaz naturel liquéfié dont les approvisionnements ont bondi depuis le début de la guerre en Ukraine.
Au total, le solde commercial FAB/FAB trimestriel se détériore de 7,3 milliards d’euros par rapport au trimestre précédent pour atteindre -47,6 milliards. Il se creuse ainsi pour le 7e trimestre consécutif, principalement tiré par l’énergie dont le solde se dégrade de 7,3 milliards ce trimestre, en raison du renchérissement de la facture des achats d’électricité et de gaz naturel liquéfié.
Le déficit manufacturier s’accroît plus modérément (de 1,7 milliard), en dépit de la nette amélioration du solde aéronautique. Le solde des produits agricoles s’améliore également, de 1,4 milliard et atteint 2,2 milliards, un niveau record depuis 2009.