Le Qatar tape sur Airbus et signe un contrat avec Boeing

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Après l’Australie voici le Qatar qui par le biais de sa société Qatar Airways joue contre la France et l’Europe préférant les USA.

L’émir du Qatar, roi du double jeu

Il fait risette à Macron mais croit les sornettes de Biden, l’émir du Qatar, Tamim bin Hamad al Thani, trop fier d’être reçu à la Maison Blanche, participe à la guerre que se livrent Boeing et Airbus. Via Qatar Airways, il porte sur la place publique des incidents considérés mineurs afin de décrédibiliser Airbus au moment où Boeing a beaucoup de mal à se relever des incidents de ses 777.

Ce matin, à la suite de sa rencontre avec Biden, on lit dans plusieurs médias que les USA souhaitent faire du Qatar un allié majeur. Tamim bin Hamad al Thani ferait bien de se souvenir qu’à l’arrivée de Trump, l’administration américaine considérait son pays comme allié de certains groupes terroristes. Chacun sait que Biden n’est pas éternel.

En outre Tamim ferait bien de se souvenir comment son père Hamad fut contraint d’abdiquer, poussé dehors par Obama, Biden n’était pas très loin au moment de cette décision humiliante pour le Qatar.

Obama et Hamad en 2013

L’achat pour 20 milliards de dollars d’avions cargos à Boeing au moment où justement Airbus vient rattraper son retard avec un avion A350 cargo, n’est pas le fruit du hasard.

Aujourd’hui, 72% du fret aérien mondial est transporté par avion-cargo. Selon l’Association internationale du transport aérien, le trafic cargo dépassait de 8% son niveau des six derniers mois au premier semestre 2021.

Le Qatar est un allié certain des USA, il l’a prouvé en sauvant de la débâcle l’évacuation de civils depuis l’Afghanistan, mais l’émir du Qatar ne doit oublier que son pays, tenant compte de sa taille, ne sera jamais un élément clé du Golfe, tout au plus il est le médiateur qui peut faciliter certains dossiers complexe comme la libération d’américains détenus en Iran.

En prenant partie pour les USA contre la France et l’Europe, le Qatar s’expose à payer un prix bien plus élevé que la flatterie dont les américains utilisent abondamment.