Certains pays européens reçoivent leur gaz naturel de Russie, or en cas de conflit en Ukraine, le Qatar, premier exportateur au monde de gaz liquéfié, pourrait- il être une alternative ?
Une affaire bien plus compliqué qu’il ne parait
Il semble peu probable que la Russie s’aventure à envahir l’Ukraine si les USA et les européens la soutiennent avec fermeté. Certains experts imaginent toutefois la situation qu’un tel conflit pourrait créer en particulier sur une énergie comme le gaz.
Certains pays européens reçoivent leur gaz naturel de Russie, or en cas de conflit en Ukraine, le Qatar, premier exportateur au monde de gaz liquéfié, pourrait- il être une alternative ?
Les principaux clients du Qatar sont le Japon et la Chine et d’autres pays asiatiques. Il demeure le problème des capacités qataries à satisfaire tout le monde.
Fin 2017, le Qatar avait annoncé une première augmentation de sa production de gaz pour passer de 77 à 100 millions de tonnes par an, afin d’arriver pour 2024 au même niveau que l’Australie. En effet, les australiens ont investi 180 milliards de dollars et pourraient bien pendant un an ou deux être les premiers producteurs mondiaux.
Le Qatar qui veut rester le premier producteur de GNL a annoncé une nouvelle augmentation de sa production pour reprendre à l‘horizon 2024, le leadership mondial en matière de Gaz Naturel Liquéfié. Les marchés sont prêts à absorber cette hausse de la production mondiale. Sur la même période la Chine va devenir le premier importateur mondial de GNL avant le Japon autre grand importateur.
Techniquement le Qatar livre déjà plusieurs pays européens. Toutefois on voit mal le Qatar détourner une partie de ses livraisons à ses clients fidèles pour satisfaire les européens qui se sont soumis aux livraisons de gaz russe. Tout au plus le Qatar pourrait dépanner provisoirement pour finir l’hiver. Quand à des livraisons venant d’Australe le prix serait en nette augmentation à cause du transport.