Un article de La Nouvelle République Vienne du 4 janvier 2022 m’a fait hérisser le peu de cheveux qu’il me reste, le titre : Alain Barreau de retour au travail à la ville de Poitiers.
Une des cause de la désaffection du syndicalisme français
Le secrétaire général de l’Union départementale FO de la Vienne a assigné la fédération FO des Cheminots et la Confédération devant le tribunal judiciaire. Devant l’impossibilité de trouver une solution interne et après une grève de la faim qui la conduit à l’hôpital, le secrétaire général de l’Union départementale FO de la Vienne se sert de la presse pour faire avancer ce qu’il pense être juste.
Le départ de cette déplorable histoire c’est la radiation du syndicat FO des cheminots de Poitiers par la fédération nationale de ce secteur.
A Force Ouvrière, un salarié adhère à un syndicat, cette instance de base est adhérente à une Union départementale, à une fédération Nationale et à la Confédération. La cotisation syndicale est répartie entre ces trois instances et une partie reste au syndicat. Tout cela est clair depuis le Congrès de la CGT de Montpellier de 1902, la tendance FO était à l’époque majoritaire au sein de la CGT. Le syndicat de base participe à la vie démocratique de ces instances et de la Confédération à travers les Congrès.
Or, si j’ai bien compris les différentes coupures de presses sur ce sujet, le syndicat FO des cheminots de Poitiers ouvrait l’adhésion à des salariés d’autres départements que la Vienne. Ceci est déjà arrivé de nombreuses fois au sein de FO. La solution est simple, il faut ventiler les cotisations selon les UD concernées.
Ceci arrive lorsque un militant est particulièrement doué pour défendre ses camarades de travail, le bouche à oreille marche et le salarié se moque de la problématique du lieu de l’adhésion.
Si le syndicat des cheminots FO conduit par une nouvelle militante pouvait l’ignorer, le secrétaire général de l’Union départementale FO de la Vienne, un ancien de l’organisation devait forcément le savoir, il aurait du y mettre fin rapidement.
La fédération des cheminots est bien dans son droit de radier ce syndicat qui déroge aux règles confédérales, après avoir vainement essayé de le résonner.
Au-delà cette histoire, le fait que le secrétaire général de l’Union départementale FO de la Vienne depuis le 12-2-1989, voit annulé sa mise à disposition par sa propre fédération (territoriaux – santé) alors qu’il est en fin de carrière, à l’âge de 63 ans montre à quel point la gestion des militants Force Ouvrière est déplorable. L’année où va se dérouler le Congrès Confédéral, à moins que ceci explique cela.
Il faut être clair, si cet illustre militant est désormais réintégré, cela demeure symbolique car il a tant de mandats qu’il ne sera qu’épisodiquement présent à un hypothétique poste de travail. Cela montre aussi que les Unions départementales ne sont pas autonomes financièrement et donc soumises aux caprices ou aux aléas des fédérations ou de la Confédération.
En ce début d’année 2022, voir ce quart de page dans La Nouvelle République, est destructeur pour le syndicalisme français. Voilà une des cause de la désaffection du syndicalisme français.
Chacun dans sa vie peut commettre des erreurs faut-il pour autant s’étaler dans la presse au risque de faire partir les derniers adhérents du syndicat ?