Elle est remplacée par Italia Trasporto Aereo (ITA), entreprise publique détenue par le ministère italien de l’économie et des finances.
Et l’avenir s’annonce tout aussi incertain pour la compagnie ITA
Jeudi 14 octobre, la compagnie Alitalia, ancien fleuron du transport aérien italien, a réalisé son dernier vol. Elle est remplacée par Italia Trasporto Aereo (ITA), entreprise publique détenue par le ministère italien de l’économie et des finances.
Fondée en septembre 1946 à Rome, Alitalia a connu l’euphorie du « miracle économique », avant l’ère des difficultés. Depuis trois décennies, la compagnie était plongée dans une crise profonde. « En Italie, le trafic aérien a plus que triplé en un quart de siècle : il y avait 53 M de passagers en 1997, on était à 171 M en 2019. Pourtant, depuis l’an 2000, et si l’on fait exception de 2002 (…) la compagnie a perdu de l’argent chaque année », détaille l’économiste Andrea Giuricin, spécialiste du transport aérien. Avec 11 Md€ de pertes cumulées depuis le début du siècle, Alitalia était condamnée à vivre sous perfusion.
Partiellement privatisée en 1996 par le gouvernement Prodi, l’entreprise n’est jamais parvenue à résoudre son problème de compétitivité, qui n’a fait que s’accentuer, à partir du début des années 2000, avec la naissance des compagnies à bas coût.
En 2005, sa part de marché dans le ciel italien n’est plus que de 25%, et en 2019 de 13%, loin derrière Ryanair. La survenue de la pandémie de Covid-19 n’a fait que geler un processus de disparition devenu inéluctable. Et l’avenir s’annonce tout aussi incertain pour la compagnie ITA.