Ce n’est pas la première fois que Ian Hamel nous fait pénétrer dans les univers de Xavier Bertrand.
Certains le voient à Matignon. Lui pense déjà à… l’EIysée !
Sourire bonhomme et voix de miel, le secrétaire général de l’UMP n’aime pas se livrer. À l’heure de la » peopolisation « , il est l’anti-Sarkozy, l’anti-Dati. Il ne s’affiche pas avec les stars, méprise les dîners en ville, inaugure les foires au boudin et revend ses costumes à la braderie de Saint- Quentin, dont il fut le maire-adjoint à trente ans. Avec ses airs de maître Patelin et ses blagues de potache, » XB » n’a pourtant rien d’un farceur.
Il a reçu une mission: faire marcher le parti au pas, contrer Jean-François Copé et préparer la réélection du Président. Ce qui ne l’empêche pas de nourrir une ambition : s’imposer comme le futur leader de la droite. Sa méthode: poigne d’acier et gant de velours. Son secret : l’acharnement au travail.
Certains le voient à Matignon. Lui pense déjà à… l’EIysée !
N ‘est-il pas trop rond, trop fade, trop plouc ? Ses rivaux savent qu’il est aussi très » politique » et s’en veulent de n’avoir pas vu venir ce Français moyen qui, jusqu’en 2004, assurait des mobylettes…
Pour raconter l’ascension de ce faux gentil, Ian Hamel a interrogé les hommes politiques, ses frères du Grand Orient et ses copains du » Club 33 « , qui réunit chaque. mois les notables de Saint-Quentin. Ils soulignent ses qualités – intelligence, sens tactique, humour bravache -, mais aussi son ingratitude, son opportunisme, sa mauvaise foi et ses fidélités à géométrie variable Il révèle notamment les dessous de ses campagnes électorales locales et de son outing maçonnique.