Une mission confiée à « QISTA Lab » qui réalise depuis début mars un diagnostic de toute la ville de Djibouti. La jeune société française QISTA scelle le lancement de son propre laboratoire d’entomologie.
Communiqué de presse du 22 avril 2021
Face à l’évolution inquiétante du paludisme sur le territoire, l’ONEAD (Office National de l’Eau et de l’Assainissement à Djibouti) a fait appel à l’expertise de QISTA pour étudier les causes de l’explosion et de la persistance de la maladie sur le territoire. Une mission confiée à son « QISTA Lab » qui réalise depuis début mars un diagnostic de toute la ville de Djibouti.
Dans l’objectif de devenir une véritable solution d’aide à la prise de décision pour les collectivités face aux maladies vectorielles, QISTA, déjà à l’origine d’une solution de démoustication écoresponsable multi-primée et en pleine croissance, ajoute une nouvelle corde à son arc technologique. Elle lance son propre laboratoire d’entomologie et de parasitologie moléculaire, le QISTA Lab, afin de décrypter le mode de vie des moustiques capturés, d’identifier et de cibler les gîtes larvaires, et d’évaluer les risques de maladies vectorielles.
Une nouveauté qui se concrétise par une première étude menée à Djibouti depuis le mois de mars en coordination avec le Global Fund (Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme), l’ONEAD (Office National de l’Eau et de l’Assainissement à Dijibouti) et le PNLP de Djibouti (Programme National de Lutte contre le Paludisme). Le QISTA Lab y cartographie les gites larvaires et réalise un relevé des larves de moustiques dans la capitale pour, dans les prochains mois, produire un diagnostic des causes de l’explosion des maladies vectorielles dans le pays.
En effet, alors que tous les yeux sont tournés vers le Covid-19, les maladies vectorielles transmises par le moustique (paludisme, dengue, Zika, chikungunya…) sont plus meurtrières, étant responsables chaque année, et depuis longtemps, d´au moins 830 000 décès à l’échelle mondiale.
Elles constituent notamment une problématique sanitaire majeure à Djibouti qui fait face à une double menace. Djibouti est le premier pays africain où l’anophèle stephensi, une espèce de moustique vecteur du paludisme originaire d’Asie, a été signalée en 2012. Et depuis, il ne cesse de proliférer. De 24 cas de paludisme confirmés en 2012, l’état de Djibouti en comptait 26 000 en 2018. 90 % des cas sont concentrés dans la région de la capitale. Parallèlement, l’aedes aegypti qui véhicule le chikungunya prolifère également, sa présence étant facilitée par le réchauffement climatique propice à son développement.
Le projet a donné lieu à une rencontre entre QISTA et M. le Premier Ministre SEM Abdoulkader Kamil Mohamed, mais aussi avec M. Abdi Khaireh Bouh, coordinateur du Global Fund. L’accueil chaleureux de l’équipe du QISTA Lab par la population et par l’ensemble des acteurs engagés dans la lutte anti-moustique est très encourageant pour poursuite du travail de QISTA sur le terrain.
Le diagnostic de QISTA vient concrétiser le lancement du cluster « Djibouti, territoire d’innovations » né de la volonté des autorités djiboutiennes et de l’engagement d’entrepreneurs français porteurs de technologies innovantes dans le domaine de l’eau, de l’assainissement, de l’énergie et de la santé publique. Il intervient également à la suite de l’accord de coopération décentralisée entre la Région Sud et Djibouti du 12 février dernier, portant notamment sur la préservation de la biodiversité, de la gestion de l’eau et du tourisme durable.
« Au-delà de notre mission avec l’état djiboutien, notre présence à Djibouti nous a permis de rencontrer le Global Fund avec qui nous construisons un projet de déploiement de bornes anti moustiques éco-responsables sur une vingtaine de centres stratégiques afin d’accompagner les actions déjà menées par le Ministère de la Santé dans la lutte contre le paludisme », souligne Pierre Bellagambi, co-fondateur de QISTA. « Cela nous a également permis de lancer le cluster “ Djibouti, territoire d’innovations ” au côté de Pierre Terrier, son Président, qui est aussi le délégué général du Club Ademe international ».
Par ailleurs, QISTA poursuit son développement dans les pays africains très touchés par le paludisme – avec notamment des installations au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Mozambique et au Mali, et continue ses efforts pour se développer dans la lutte antivectorielle également en Asie et aux Etats-Unis.