Le 14 avril 1971, Jacques Chaban Delmas, premier ministre, officialisait la création de l’Institut national de physique nucléaire et de physique des particules.
Il est présent dans les plus grandes expériences de physique des deux infinis
Créé le 14 avril 1971 pour coordonner la recherche française en physique nucléaire et physique des particules, l’IN2P3 est aujourd’hui un acteur international de premier plan dans ces disciplines. Il est présent dans les plus grandes expériences de physique des deux infinis actuellement en cours ou en développement à travers le monde.
Les physiciens et physiciennes de l’IN2P3 tentent de répondre à travers leurs recherches à trois grandes questions fondamentales : quels sont les constituants fondamentaux du monde subatomique et quelles forces les régissent ? Comment se structure la matière nucléaire ? De quoi est fait l’Univers et comment évolue-t-il ?
Une recherche internationale sur des instruments de très grande envergure
Ces investigations nécessitent la construction et la mise en œuvre de très grands instruments de recherche comme les accélérateurs de particules ou de noyaux atomiques, et les détecteurs de particules placés auprès d’accélérateurs de haute énergie ou dans des laboratoires souterrains. Elles font aussi appel à la conception et la réalisation d’instruments gigantesques pour observer les rayons cosmiques de haute énergie depuis le sol, dans l’espace ou depuis les fonds marins, ou encore de grandes matrices de capteurs ultrasensibles pour observer l’univers.
Ces installations mobilisent d’importants moyens et s’inscrivent le plus souvent dans des projets transnationaux de dimension européenne ou internationale. Pour cela, l’IN2P3 représente la France dans des comités et instances de concertation et coordination européens ou internationaux (APPEC et APIF pour les astroparticules, ECFA, FALC et ICFA pour les futurs accélérateurs, EGI et EU-T0 pour le calcul et les données, NuPPEC pour la physique nucléaire).
Afin d’optimiser ses ressources et ses compétences, l’institut s’est structuré en un nombre limité de laboratoires, d’infrastructures et plateformes de recherche le plus souvent situés au cœur des grands centres universitaires français. Il travaille en étroite concertation avec les autres instituts du CNRS, ainsi qu’avec d’autres organismes de recherche tel le CEA et l’IRSN, l’INSERM ou le CNES. Tournées vers les grandes infrastructures de recherche (IR/TGIR) nationales et internationales, ses activités impliquent des collaborations fortes et fréquentes avec les organismes de recherche, instituts et universités à l’étranger.
Une expertise unique au service de toutes les sciences et de la société
L’IN2P3 mène des recherches interdisciplinaires liées aux rayonnements ionisants. Ces travaux couvrent principalement les domaines de la santé, de l’énergie et de l’environnement. On y trouve entre autre la conception de nouveaux instruments pour le diagnostic et la thérapie en médecine, les recherches sur le devenir des déchets radioactifs, ou encore l’étude des modes futurs de production d’énergie nucléaire.
Les expertises scientifiques et instrumentales propres à l’institut sont mises au service d’autres champs scientifiques : astrophysique, chimie, physique des matériaux et des lasers, sciences de la vie. De plus ces savoir-faire sont transférés au monde de l’entreprise. L’IN2P3 est ainsi reconnu dans le monde industriel pour ses compétences dans le développement de composants d’accélérateurs, de capteurs et d’électronique, mais aussi pour sa connaissance approfondie du traitement informatique de grandes masses de données.
Un engagement fort dans l’information et la formation
Dresser un pont entre le public, notamment jeune, et ses laboratoires est une volonté forte de l’IN2P3. Dans ce souci de partage et de diffusion, le personnel de l’institut contribue, via des actions de médiation scientifique, à faire découvrir à un large public les grandes thématiques et les métiers qui feront la physique de demain. L’institut s’implique également dans la formation des futurs scientifiques. Il contribue à l’enseignement dans les universités et les écoles d’ingénieurs, et accueille de nombreux stagiaires et doctorants dans ses laboratoires.